Lettrines ArboSciences

Emotions

Organismes

Emotions
Les émotions, facteurs essentiels de la capacité de l'organisme à survivre dans un milieu nécessairement hostile, se déclenchent dès que l'organisme perçoit, sous forme de messages sensoriels simples ou complexes (sensations), les indicateurs internes ou externes signifiant le danger (le Mal) ou au contraire l'obtention d'un état d'équilibre (le Bien). Chaque individu est entouré de stimulus générant des émotions auxquels il réagit en permanence.

Les processus qui précèdent l'apparition des émotions, et celles-ci elles-mêmes, sont hérités génétiquement, du moins dans leurs grandes lignes. L'évolution individuelle de chacun (sa culture) se borne à individualiser et enrichir ces cadres génétiquement transmis. Les moteurs émotionnels ayant évolué pour optimiser les chances de survie des individus peuvent se révéler mal adaptés ou néfastes dans d'autres circonstances, notamment dans la vie en société moderne. Mais comment espérer que leurs déterminants génétiques puissent cesser d'agir? C'est là tout le problème du contrat social.

Emotions et cognition

Les relations subtiles qu'entretiennent l'émotion et la cognition lors d'une prise de décision restent méconnues. Face à un choix complexe, notre cerveau chercherait l'équilibre entre les deux en augmentant l'activité des aires cognitives du cortex et en diminuant l'activité des structures limbiques.

Survie

"Le rôle premier des émotions, que nous partageons avec les autres êtres vivants, c'est de nous aider à nous défendre, à nous nourrir ... Et le propre de l'homme, c'est de pouvoir déclencher, lors du travail préalable à une prise de décision, une émotion qui va nous faire ressentir si telle ou telle option est bonne ou mauvaise pour notre survie et notre bien-être." Antonio Damasio, qui dirige le département de neurologie de l'université de l'Iona.

Mémoire du futur possible

Lors d'une prise de décision, les images mentales se succèdent et on les manipule pour résoudre le problème. Presque toutes ces images peuvent mener à une émotion. Elles proviennent de souvenirs réels ou imaginaires, de perceptions, mais aussi de ce que Antonio Damasio appelle la "mémoire du futur possible", qui rassemble toutes les images de ce qui pourrait ou aurait pu se passer. Ces images sont aussi "vraies" pour notre cerveau que celles qui viennent de la réalité. Toutes ces images sont des constructions du cerveau qui participent de notre capacité d'anticiper, de juger. Elles provoquent le même type d'émotion.

Charge positive ou négative

Au fur et à mesure que nos sens (vue, ouïe, toucher, odorant, goût) enregistrent des informations provenant de l'environnement, des groupes de neurones les organisent en réseaux. Quand elles se figent et forment un schéma, le cerveau produit alors une substance chimique qui est ensuite envoyée dans tout le corps. Il s'agit d'une émotion.

Information sauvegardée

Nous nous souvenons mieux des événements par l'intermédiaire des émotions ressenties. Plus la charge émotionnelle (positive ou négative) d'un événement est forte, plus son impact est important sur notre chimie interne.

Quand nous constatons un changement important en nous, le cerveau est attentif à la situation qui provoque ce changement à l'extérieur de nous et il prend un instantané de cette expérience. On parle alors de souvenir.

Mauvaises stimulations

Toutes les charges émotionnelles, qu'elles soient positives ou négatives, déclenchent des montées d'adrénaline, qui ont pour effet de stimuler le cerveau & le corps (via la sécrétion des hormones).

L'être humain est en perpétuelle recherche d'une montée d'adrénaline, qu'elle soit bonne au mauvaise, car elle dope (stimule, booste) le cerveau et donc le corps. C'est à ce surplus d'énergie que l'être humain devient "accro".

Comme toute addiction, l'être humain va rechercher sans cesse à se retrouver dans le même état afin de ressentir les mêmes effets de l'énergie dans son cerveau & dans son corps (énergie vitale).