Kabyles
Origine & cosmogonie mystérieuses (Gabrielo Condorito, 2024)
Origine
Les Kabyles (Imazighen / Amazighs - Azwaw / Izwawens, et tous les dénommés Berbères) présentent une origine commune.La légende raconte que les Kabyles seraient les descendants d'un peuple sémite (Proche-Orient) à peau-blanche (Atlantes ou Hyperboréens), en provenance de l'Atlantide (océan Atlantique) ou de la Méditerranée.
Après avoir voyagés sur tout le pourtour de la Méditerranée, ces grands navigateurs se seraient métissés progressivement avec les peuples venus de diverses régions d'Europe, d'Afrique (probablement des îles Canaries, notamment les Guanches), avant de devenir les Berbères actuels.
Cosmogonie
Selon les histoires issues des “Leuhdennia” (tablettes du monde), et racontées par les vieux conteurs, il existerait un mythe très ancien, gardé secret et conservé sous forme d'une allégorie (figure de style, métaphore).Ce récit ne peut se raconter que sous certaines conditions (règles à comprendre dans le sens allégorique, mais malheureusement pris souvent au pied de la lettre, c'est-à-dire comprise au premier degré) : “Elle ne peut avoir lieu que la nuit, jamais au voisinage d'une femme et, si possible en dehors de la ferme”.
Les sciences "occultes" (sens caché) & les sciences "ésotériques" (sens hermétique), c'est-à-dire tout ce qui est empreinte de mystère, ont toujours gardé un sens "mystique" (sens sacré).
L'expression “elle ne peut avoir lieu que la nuit” signifie, les temps durant lesquels l'humanité marche “dans les ténèbres” (sans la connaissance qui illumine son esprit), marcher dans “le noir” (à l'aveugle), sans idées préconçues, sans acquis & sans apprioris. C'est accepter de se dire que “Je sais que je ne sais rien”.
Dans “jamais au voisinage d'une femme”, il est question du jeu de polarité (dualité) ou du concept de yin yang, dans lequel l'esprit oscille en permanence entre deux états complémentaires qui existe chez l'être humain. Arbitrairement, la part masculine est attribuée à la partie “yang” (rationnelle, mentale, scientifique & mathématique). La part féminine à la partie “yin” (imaginaire, émotionnelle, religieuse & poétique).
Puis “en dehors de la ferme” signifie, loin de son quotidien, de ses préocupations journalières. Et “si possible”, car il n'est pas toujours facile de mettre ses soucis de la vie sur le bord de la route, est d'avancer sans.
Les récitants et auditeurs doivent “placer quelques grains de blé sur la langue”, parce que le blé symbolise ce qui germe; il faut donc “rendre fertiles ces paroles” en les récitant avec le plus de clarté possible.
Ce savoir cosmogonique a souffert face à ceux qui utilisaient les religions pour asservir les peuples, notamment ceux qui prêchaient une vision perverse de l'Islam.
Cette légende enseigne que deux couples originels – un couple d'humains et un couple de bovidés – ont émergé des “ténèbres souterraines” (au cours de l'ère quaternaire). Elle parle également de la “Première Mère du Monde” (l'entité ou part féminine de l'être humain), des humains donnant naissance à cinquante filles et cinquante garçons qui peuplent la Terre dont un couple de sauvage (des “divins humains” de la “Troisième Race-Racine”) qui vivent dans la forêt et deviennent respectivement ogresse et lion. La Fourmi (les “premiers parents du monde”, le côté enseignant), apprend l'agriculture, l'usage du moulin, du feu et la domestication des bovinés (bovins, mâles & femelles à cornes) aux quarante-neuf jeunes couples. Les autres entités qui forment l'Univers sont l'œuvre de la “Première Mère du Monde”; elle est à l'origine de certains animaux et des astres les plus familiers : le Soleil, la Lune, les étoiles. La Lune et le Soleil proviennent eux-mêmes du règne animal et des animaux domestiques.