Lion Perceval versus Jacques Bouillault

Lion Perceval versus Jacques Bouillault
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr

Choyé par sa grand-mère durant sa tendre enfance, inspiré par son oncle Jean et influencé par le cousin germain de sa mère Alexis Biotteau qui se révèlera être son père, le Français Jacques Bouillault (23 février 1924 au 14 avril 2009) consacrera sa vie au bien-être animal.

De ses séjours chez ses grand-parents où il passait le plus clair de son temps à faire ses premières classes à comprendre la biodiversité végétale et animale, l'autodidacte Jacques Bouillault ouvrira la voix à d'autres passionné(e)s comme lui.

Son amour inconditionnel pour la nature et sa curiosité sans relâche à l'égard de toute forme de vie, le poussera à créer son Arche de Noé, en fondant le parc zoologique du Tertre-Rouge en 1946 (devenu le Parc de La Flèche en 1988), le premier zoo privé français d'après-guerre.

"J'ai vu des lions exécuter de très belles acrobaties dit l'oncle Guy. Comme ils sont habiles et souples, le dompteur, à force de patience, leur apprend à se tenir sur leurs pattes de derrière, à sauter ... Et il arrive parfois qu'une amitié véritable naisse entre le fauve et son maître, comme on peut le voir ici entre Jacques Bouillault et sa lionne Farida.".

Devenu naturaliste par passion, La Seconde Guerre mondiale obligera Jacques Bouillault à suivre des études forestières coloniales par correspondance.

Il exercera par la suite le travail de bûcheron avant de se destiner au métier de naturaliste-taxidermiste, notamment dans le domaine du Prytanée national militaire.

A l'âge de vingt ans, il aura le privilège de se voir confier la restauration ainsi que la classification des collections d'histoire naturelle du domaine du Prytanée national militaire.

Moins de dix ans après, 200 000 visiteurs visiterons ses expositions (plusieurs millions dans les années 1980).

Cette notoriété, à laquelle s'ajoute la publication d'ouvrages de référence et la réalisation de courts-métrages documentaires lui vaudront de recevoir, en 1972, sa première distinction honorifique, celle de Chevalier de l'ordre national du Mérite.

Amitié entre Jacques et un lionceau

"Mon père ne domptait pas les animaux car c'est une notion d'imposer des actes qui ne sont pas naturels et bien souvent par la contrainte voire par la violence et ce même si le domptage a bien évolué de nos jours... Avec beaucoup de patience, il se contentait d'essayer d'établir une situation de confiance, d'acceptation voire une sorte d'amitié si l'on peut considérer ce genre de relation entre l'homme et l'animal sans pour autant tomber dans l'anthropomorphisme...", nous explique son fils Hughes Bouillault.
Jacques Bouillault

"Mes contacts avec les animaux sont parfois récréatifs, mais ils sont toujours basés sur la connaissance de l'animal, sur la confiance réciproque, et jusqu'à une complicité à condition de bien connaître la limite à ne pas dépasser, avec les lions, les tigres, les panthères, les ours, les loups."
Jacques Bouillault

"On ne fait pas tout à fait ce que l'on veut. On arrive à comprendre le caractère individuel de l'animal pour le mettre en valeur. Quelquefois c'est complètement décontracté. C'est très agréable. L'animal est heureux de voir son complice, son partenaire"
Jacques Bouillault