Sexdigitisme
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Qui est-elle, famille, genre
Doigts surnuméraires

L'histoire raconte l'amputation d'un doigt surnuméraire chez un jeune néophyte de la mission lazariste de Pékin; cette malformation, peu sérieuse par elle-même, l'eût empêché d'entrer dans les ordres ecclésiastiques.

 
Radiographie

 

 
Sept membres partout

 
Doigts sous-numéraires

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Comment elle est, physiologie, phylogénie
Une question d'hérérité
Maupertuis rapporte qu'il a connu une famille sexdigitaire dans laquelle cette anomalie s'est perpétuée jusqu'à la quatrième génération.
M. Ludovic Martinet est parvenu à réaliser en avril 1878, artificiellement et par voie de sélection cette transmissibilité polydactylique chez le poulet. Lors de sa communication à la Société d'anthropologie, il l'avait déjà fixé sur quatre générations.
Le professeur Broca considère cette anomalie comme transmissible; il l'exprime nettement à ce sujet dans une séance de la Société d'anthropologie. Mme Clémence Royer a fait connaître une observation très remarquable de sexdigitisme héréditaire et unisexuel; il n'a en effet porté, durant plusieurs générations, que sur les mâles d'une famille auvergnate.
Dans les Archives générales de médecine est relaté le fait suivant observé à la fin du dix-huitième siècle: les habitants du village d'Eycaux s'unissaient entre eux depuis un temps très reculé, et ils présentaient presque tous, hommes et femmes, un sixième doigt aux mains et aux pieds; peu à peu les alliances, restreintes à la localité, s'étendirent aux villages environnants, et la difformité finit par disparaître. Toutefois, cette difformité perdura durant quinze générations.
 
Seins surnuméraires
L'anomalie des seins surnuméraires est assez commune. Adrien de Jussieu, en 1817, a présenté l'observation d'une mère multimamme qui donna le jour à une fille semblable à elle-même. Ce fait à lui seul peut établir l'hérédité de cette anomalie; mais il en faut un plus grand nombre pour marquer le degré d'énergie de cette transmission.
 
Jumeaux
On peut citer une famille originaire de Vendée, dans laquelle M. de X ... est jumeau avec son frère; lui-même a engendré deux jumeaux, et sa mère a mis au monde deux jumelles. M. de Quatrefages, cité par M. Dareste, a rapporté un fait du même genre.
 
Crânes effilés
La déformation toulousaine consiste à serrer la tête des enfants, dès leur naissance, au moyen d'un béguin passant par le sommet de la tête et noué fortement au-dessous du cou. Cette compression annulaire avait des effets déplorables, car la statistique des affections mentales du département de la Haute-Garonne présentait un chiffre plus élevé que celui des départements voisins, et il était rationnel de le rapporter à la coutume déformatrice du crâne.
 
Ainsi Gratiolet, étudiant devant la Société d'anthropologie, en 1861, un crâne de Mexicain totonaque actuellement déposé au Muséum, croyait y reconnaître des traces de la déformation spéciale aux anciens indigènes, atténuée sans doute, mais encore visible, et dont l'action seule de l'hérédité expliquait à ses yeux le persistance; d'Orbigny, Morton et presque tous les autres américanistes semblaient au contraire s'accorder à penser que, pour que la déformation persiste chez un peuple, il faut qu'il y ait persistance des manœuvres déformatrices.
Le muséum de Paris reçu en 1880  de M. Ber trois crânes d'Aymaras modernes, descendant évidemment du peuple américain qui s'est le plus énergiquement défiguré. Or, aucun de ces crânes ne présente d'affinité morphologique avec les Aymaras déformés des anciens tombeaux d'indigènes des départements d'Orurò, la Paz, Puno, Aréquipa, etc. L'assertion de la transmissibilité des mutilations artificielles du crâne, qu'on trouve exprimée chez quelques écrivains et notamment dans l'intéressante étude de A. Brierre de Boismont sur l'hérédité, ne repose que sur des observations insuffisantes et doit faire face à un interprétation toute contraire.
Dans le Traité des airs, des eaux et des lieux, Hippocrate parle d'un peuple qui habite dans le voisinage du Palus-Méotide, et qu'il appelle des Macrocéphales, se caractérisant par une tête plus allongée que chez les autres peuples. Le docteur Rathke a signalé la découverte en Crimée de crânes ayant la forme de ceux des macrocéphales et il n'y a aucun doute que se soient des ossements du peuple décrit par Hippocrate.

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