Pôle Nord magnétique
Cap au pôle Nord
Déplacement du pôle Nord
Dérive et fluctuation
Les grands migrateurs
Inversion des pôles
Les références
Cercle ou ligne magnétique ?
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La boussole indique toujours le pôle Nord
La petite histoire Up Page
Cap au pôle Nord
Au seizième siècle les marins croyaient que, quelque part au nord, se trouvait une montagne magnétique qui était à l'origine de l'attraction magnétique exercée sur l'aiguille d'une boussole et qu'un grand malheur s'abattrait sur les navires qui s'en approcheraient de trop près. Ce n'est que vers 1600 que quelqu'un eut une meilleure idée. Sir William Gilbert, médecin de la reine Elisabeth 1re, suggéra que la Terre était elle-même un aimant géant et que la force qui orientait l'aiguille d'une boussole provenait de l'intérieur de la Terre. À l'aide d'un modèle de la Terre fabriqué en pierre d'aimant (un matériau naturellement magnétique), il a aussi montré qu'il devait y avoir deux points à la surface de la Terre où l'aiguille aimantée d'une boussole s'inclinerait à la verticale : les pôles magnétiques nord et sud. Gilbert croyait que le pôle magnétique nord coïncidait avec le pôle nord géographique.
James Clark Ross, profitant de l'immobilisation forcée du navire de son oncle, John Ross, dans les glaces au large de la côte, au nord-ouest de la presqu'île de Boothia dans l'Arctique, pour effectuer des observations magnétiques le long de la côte. C'est ainsi que le 1er juin 1831, au cap Adélaïde, sur la côte ouest de la presqu'île de Boothia, il parvint à mesurer une inclinaison de 89° 59'.
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Variation séculaire
La Terre se comporte ni plus ni moins comme une gigantesque dynamo. Dans les profondeurs de la Terre, la matière conductrice du noyau terrestre _essentiellement du fer et du nickel en fusion_ se déplace et engendre un vaste champ magnétique qui enveloppe la Terre et qui s'étend jusqu'à des dizaines de milliers de kilomètres, dans les profondeurs des couches atmosphériques. (On parle alors de la magnétosphère.)
La Terre est un aimant géant et la force qui oriente l'aiguille d'une boussole provient du noyau terrestre. Comme la matière du noyau ne cesse de se déplacer, la force et l'orientation du champ magnétique terrestre varient d'année en année. "On appelle cette fluctuation une variation séculaire", dit Larry Newitt.

Mouvement diurne du pôle
Chaque jour, le pôle se déplace en décrivant une trajectoire plus ou moins elliptique autour de cette position moyenne et il peut fréquemment se situer à plus de 80 km de cette position lorsque le champ magnétique de la Terre est perturbé. La cause de ces fluctuations est le Soleil. Le Soleil émet constamment des particules chargées qui, en pénétrant le champ magnétique terrestre, créent des courants électriques dans la haute atmosphère. Ces courants électriques perturbent le champ magnétique, ce qui provoque un déplacement temporaire de la position du pôle.
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Dérive du pôle Nord (2002)
"Le pôle nord magnétique se déplace en 2002 à raison de 40 kilomètres par an", estime Larry Newitt, chercheur à la Commission géologique du Canada. "Ce qui représente une augmentation importante sachant qu'en 1970, sa vitesse était de 10 kilomètres par an", ajoute-t-il.

Fluctuation magnétique
Il faut également savoir que l'emplacement du pôle magnétique auquel on fait généralement référence est en fait sa position moyenne. Pour compliquer les choses, le pôle se déplace chaque jour selon une trajectoire plus ou moins elliptique. Lorsque le champ magnétique de la Terre est perturbé, le pôle peut ainsi se trouver à plus de 80 km de sa position moyenne!

Dérive du pôle nord magnétique
Selon Larry Newitt, ce chercheur ne croit pas que la dérive du pôle magnétique a une quelconque influence sur les changements climatiques. Par contre, il pense que celle-ci aura un impact sur les animaux migrateurs qui utilisent le champ magnétique pour s'orienter.
1831 :James Clark Ross parvint à mesurer une inclinaison de 89° 59', au cap Adélaïde, sur la côte ouest de la presqu'île de Boothia, dans l'Arctique.
1903:L'explorateur norvégien Roald Amundsen
1948 :Paul Serson et Jack Clark, de l'Observatoire fédéral, mesurèrent une inclinaison de 80° 56' au lac Allen, sur l'île du Prince-de-Galles.
1962 :
1973 :
1984 :
1994 : Sur la presqu'île de Noice, au sud-ouest de l'île Ellef-Ringues, à 78,3ºN et 104,0ºO.
Il s'éloignera du Canada en 2005 pour se diriger vers la Russie.

Dérive du pôle Nord (05 février 2019)
Le Modèle magnétique mondial (World Magnetic Model), indispensable à de nombreux systèmes de navigation (aérienne, maritime, GPS des téléphones portables, boussole), ce déplace en ce moment à une vitesse de 55 kilomètres par an.
Il est mis à jour tous les cinq ans, mais le dernier modèle, datant de 2015, s'est avéré en décalage important par rapport aux observations réalisées à la fin de l'année 2018.
Le champ magnétique terrestre est généré principalement par le mouvement du fer liquide qui compose la majorité du noyau terrestre, à 3 000 km sous la surface. C'est ce mouvement journalier qui fait dériver les pôles magnétiques.
Il faut savoir que le modèle en question donne sa position moyenne puisque, journalièrement, sa position peut osciller jusqu'à une amplitude allant jusqu'à 40 km sur 24 heures !


Domaines de présence Up Page
Oiseaux migrateurs
Les scientifiques de l'université de Lund et de l'Icelandic Institute of Natural History, menés par Thomas Alerstam, ont observé depuis un brise-glace les migrations de cette faune ailée. Pour trouver le plus court chemin entre l'Arctique et l'Amérique du Sud, bécasses et pluviers font de la géométrie, c'est-à-dire qu'ils se fient au soleil et... aux dérèglements de leur propre horloge interne: à midi, ils s'assurent que le soleil est à leur droite. Volant proche du pôle Nord, ils traversent toutefois plusieurs fuseaux horaires et, au bout de quelques jours, sont en plein décalage horaire: ils "croient" qu'il est midi alors qu'en fait, il est plus tard. Résultat, en continuant à voler à gauche du soleil, ils se dirigent peu à peu vers le sud-ouest puis... tombent sur l'Amérique du Sud.

Langouste royale
Comme le font d'autres espèces animales telles les oiseaux migrateurs, Panulirus argus, plus connue sous le nom de langouste royale, utilise le champ magnétique terrestre pour se repérer. Larry Boles et Kenneth Lohmann, biologistes à l'Université de Caroline du Nord, à Chapel Hill, ont noté que cet invertébré peut retrouver l'endroit où elle vit, alors qu'elle se trouve à plusieurs dizaines de kilomètres de distance. C'est ce qu'ils affirment dans la revue Nature du 2 janvier 2003.
En Floride, ils ont pêché des langoustes royales, qu'ils ont conduites 40 kilomètres plus loin, dans un endroit inconnu des animaux. Lors du transport, les langoustes, enfermées dans des conteneurs étanches, étaient privées de tout repère visuel. Malgré cela, le lendemain, après que les chercheurs les ont relâchées, elles ont toutes su reprendre la direction du lieu de leur capture.
La langouste royale, qui vit près des côtes du golfe du Mexique et des Antilles, réalise des migrations saisonnières qui atteignent parfois 200 kilomètres. Elle se déplace dans l'obscurité, dans le fond de la mer, en se calant sur le nord et le sud magnétiques terrestres.
Larry Boles et Kenneth Lohmann estiment que la capacité de navigation des langoustes va au-delà des repères visuels ou chimiques utilisés par d'autres animaux, comme les abeilles et les fourmis qui s'orientent grâce aux odeurs ou à la lumière. Les chercheurs ignorent encore quels sont les mécanismes sensoriels mis en oeuvre et qui permettent à ces crustacés d'utiliser leur boussole naturelle.

Bélouga
Des chercheurs ont équipé de balises des bélougas (famille des cétacés) du Grand Nord canadien. Certains ont rejoint la côte groenlandaise. Contre toute attente, d'autres se sont dirigés plus au nord, là où la glace recouvre presque toute la mer.
Mer de Bafin, c'est la débâcle, la glace se disloque, et avec la précision d'une horloge, l'été arctique accueille 30 000 bélougas, soit la moitié de la population mondiale. Ils surgissent de la haute mer, mais nul ne sait d'où ils viennent. Ces retrouvailles facilitent les rencontres entre individus originaires de différents endroits du cercle arctique. A l'automne, leurs étranges silhouettes blanchent plongent vers les profondeurs de l'océan repris par les glaces. Les bélougas repartent en sens inverse. Mais où ?
Son interprétation dans l'avenir Up Page
Inversion des pôles
L'inversion du champ magnétique terrestre sera découverte au milieu du 19e siècle par le physicien italien Macedonio Melloni. Lorsque la lave volcanique se refroidit, les "grains magnétiques" qu'elle contient s'oriente selon le champ magnétique terrestre. Résultat : les roches volcaniques conservent l'orientation et aussi l'intensité du champ magnétique au moment de leur formation. Au début du XXe siècle, deux chercheurs français, Brunhes et Mercanton, confirmeront la découverte de Melloni.

On sait que des inversions se sont produites à de nombreuses reprises depuis la formation de la Terre. Contrairement au Soleil, qui connaît des inversions magnétiques à tous les 11 ans, les inversions terrestres se produisent de manière totalement irrégulière. Certaines inversions magnétiques n'ont subsisté que 10 000 ans à peine et d'autres aussi longtemps que 25 millions d'années. La dernière se serait produite il y a environ 780 000 ans. L'inversion elle-même se produit sur un intervalle d'environ 5000 ans. Selon certains géologues, une inversion pourrait avoir lieu dans 2000 ans environ.
Les références Up Page
Réseau Pepe
Annales des Sciences Naturelles Tome V Audouin, Brongniart & Dumas 1 825
Annales des Sciences Naturelles Tome VI Audouin, Brongniart & Dumas 1 825
Annales des Sciences Naturelles Tome VIII Audouin, Brongniart & Dumas 1 825
Cybersciences
Monde des océans Renée Le Bloas Editions Milan 2001
Radio-Canada 05 février 2019 Canada

Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

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Pôle nord: cercle ou ligne magnétique ?
En Mars 1962 le magazine "Flying Saucers", toujours sous la signature de Ray Palmer publiait dans un article intitulé: "Pôle Nord - façon Russe".
Les Terres mystérieuses des pôles ont amené les Russes à une nouvelle conception du Pôle et rendu désuets les anciens traités de géographie. Les russes auraient découvert que le pôle magnétique n'est pas un point mais une ligne de 1600 km de long.
Et Ray Palmer de déclarer: "A notre avis , les russes se sont trompés dans leur déductions ils ont vu une ligne, là où nous voyons un cercle... ils ont dû compresser le cercle pour le réduire à une droite."
Finalement, il conclut son article en disant: "Ainsi quand l'amiral Peary (qui prétend avoir atteint le premier le pôle nord le 6 Avril 1909) affirme qu'il a atteint le Pôle, il fait une déclaration très vague. Tout ce qu'il peut dire, c'est qu'il a atteint un point situé quelque part sur les bords de l'ouverture polaire." Un exploit peut-être, mais pas une "découverte du pôle"... "Aucun être humain n'a jamais volé directement au dessus du pôle Nord et continué tout droit. Etant donné que les autres types de navigation ont en définitive, eux aussi , leur limitation tout comme la boussole, nous aurons l'audace d'affirmer que personne n'a jamais atteint le pôle et mieux encore qu'il n'y a pas de pôle à atteindre. (Le pôle magnétique est un cercle entourant l'ouverture polaire et le pôle géographique, lui n'existe pas réellement, et est un point fictif, suspendu entre ciel et terre au centre de ce cercle.)"