La pierre philosophale
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La petite histoire Up Page La vocation de Flamel Dans l'un des livres qui lui ont été attribués, l'alchimiste raconte l'origine de sa vocation, la découverte, par hasard, d'un très ancien grimoire: "Moy, Nicolas Flamel, escripvain, ainsi qu'après le deceds de mes parents je gagnais ma vie en nostre art d'écriture, faisant des inventaires, dressant des comptes et arrestant les despenses des tuteurs et mineurs, il me tomba entre les mains pour la somme de deux florins un libre doré fort vieux et beaucoup large, il n'estoit point en papier ou parchemin, comme sont les autres, mais seulement il estoit fait de délié escorces (comme il me semblait) de tendres arbrisseaux. Sa couverture estoit de cuivre bien délié, toute gravée de lettres ou figures estranges. Quant à moy je crois qu'elles pouvoient bien estre des caractères grecs ou d'autre semblable langue ancienne. Tant y a que je ne les sçavois pas lire, et que je scay bien qu'elles n'estoient lettres latines ou gauloises, car nous y entendons un peu. Quant au dedans ses feuilles d'écorce estoientt gravées et d'une grande industrie, écrites avec une pointe de fer, en belles et très nettes lettres latines colorées. Il contenait trois fois sept feuilles, car iceux estoient ainsi contez en haut du feuillet, le septiesme desquels estoit toujours sans escripture, au lieu de laquelle il avoit peint une verge et des serpens s'engloutissans, au second septiesme, une croix où un serpen estoit crucifié, au dernier desquels couloient plusieurs belles fontaines dont sortaient plusieurs serpens qui couroient par cy et par là. Au premier des feuillets, il y avoit en lettres grosses capitales dorées: 'Abraham le juif, prestre, levite, astrologue et philosophe à la gent des juifs, par l'ire de Dieu dispersée aux Gaules Salut. D.I.' Après cela il estoit remply de grandes exécrations et malédictions (avec ce mot Maranatha, qui y estoit souvent répété) contre toute personne qui jetteroit les yeux sur icelui, s'il n'estoit sacrificateur ou scribe." Explication ds figures hiéroglyphiques mises par moy Nicolas Flamel, escripvain, dans le cimetière des Innocents, en la quatrième arche (1409)." |
Comprendre simplement Up Page Le livre d'Abraham le Juif C'est à Pontoise, aux alentours de 1330, que naît Nicolas Flamel. Ses parents sont d'origine modeste, mais il apprend à lire et à écrire le français ainsi qu'un peu de latin auprès des bénédictins. Il devient apprenti écrivain public chez maître Gobert, puis rachète une charge de juré-libraire-écrivain. Son échoppe est sise près de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie, dont il reste aujourd'hui la tour Saint-Jacques. Dans sa boutique l'enseigne de "La fleur de lys", il dresse les comptes des petits commerçants, apprend aux bourgeois à signer de leur nom, copie et enlumine des manuscrits: l'imprimerie n'existe pas encore. D'après ses récits, un ange lui apparaît une nuit de songe et lui montre un ouvrage extraordinaire. Mais il se réveille avant d'avoir pu en lire le contenu. Intrigué, il garde le rêve en mémoire. En 1337, un homme entre dans sa boutique et lui propose un volume relié de cuivre. Flamel reconnaît le volume: il l'a vu dans les mains de l'ange. Il n'hésite pas et l'achète pour la somme de deux florins. L'ouvrage, signé Abraham le Juif, porte sur la première page une malédiction destinée à ceux qui oseraient aller plus loin dans leur lecture, à l'exception de prêtres et des écrivains. Entrant dans cette dernière catégorie, Flamel se sent protégé et commence à lire. Le volume provient sans doute des affaires abandonnées d'un juif arrêté ou ayant fui précipitamment pour échapper au bûcher. Il contient vingt et un feuillets couverts de textes alchimiques que Flamel ne comprend pas. |
Domaines de présence Up Page La route de Saint-Jacques Pendant près de vingt ans, Nicolas Flamel tente avec l'aide de sa femme, Pernelle, de déchiffrer les mystérieux feuillets. Il ne délaisse pas sa boutique, mais, chaque soir, passe plusieurs heures courbé sur le manuscrit hermétique. Pourtant, le travail ne progresse pas et il désespère. Les alchimistes consultés ne parviennent pas plus que lui à éclairer le texte mystérieux. Il voudrait trouver l'aide d'un savant hébraïque, mais les juifs, persécutés depuis le très catholique Philippe le Bel, ont fui la France ou se sont convertis pour se fondre dans l'anonymat. C'est en 1378, lors d'un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, que Flamel rencontre maître Canches, vieux médecin juif converti. Il lui parle du mystérieux volume et lui montre une copie de quelques passages qu'il a emportés avec lui. Maître Canches, enthousiaste, est persuadé qu'il s'agit d'un livre ayant trait à la kabbale, ancienne tradition juive ésotérique fondée sur l'interprétation mystique de l'Ancien Testament. Le médecin décide d'accompagner Flamel à Paris pour voir le manuscrit original. En chemin, il explique au Français ses clefs d'interprétation et les deux hommes se mettent au travail sur les extraits emportés par l'écrivain. Mais, déjà malade avant sa rencontre avec Flamel, maître Canches doit s'arrêter à Orléans. Il agonise plusieurs jours et meurt sans avoir vu Paris ni le manuscrit original d'Abraham le Juif. |
Son interprétation dans l'avenir Up Page De l'or ! Grâce à son aide cependant, Flamel en sait assez pour poursuivre ses recherches. Pendant deux années, il étudie le manuscrit et tente des expériences. Dans ses textes, il raconte que c'est le 17 janvier 1382 qu'il parvient à un premier résultat: "La première fois que je fis la projection, ce fust sur du mercure, dont j'en convertis demy-livre ou environ en pur argent, meilleur que celuy de la minière, comme j'ay essayé et faict plusieurs fois." Selon ses dires, Flamel a découvert l'élixir blanc, le petit magistère, qui transmute le mercure en argent. Il se sait proche du Grand Œuvre, proche de l'or. |
Les références Up Page Réseau Pepe Grandes énigmes Nadeije Laneyrie-Dagen Larousse Pourquoi ce site Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous. Contribuer au Réseau Pepe Ce site est avant tout une encyclopédie ouverte à l'imagination et au savoir, où chacun(e) d'entre vous peut participer. Si vous avez envie de partager une passion, ou si vous sentez le besoin de vous exprimer sur un point précis, je vous invite à m'adresser un e-mail (adresse électronique accessible sur ma page d'accueil). |
Mais encore … Up Page Le langage alchimique Le lecture d'un ouvrage alchimique _ du type du Livre d'Abraham le Juif qu'avait utilisé Nicolas Flamel _ est extrêmement ardue pour un non-initié. Le langage alchimique semble abstrait, absurde, incompréhensible: il est en réalité ésotérique et mystique, saturé de codes, de symboles, de références destinés à égarer le profane. Pièges et détours s'y succèdent. "L'alchimiste considère cette difficulté d'accès comme essentielle., car il s'agit de transformer la mentalité du lecteur afin de le rendre capable de percevoir le sens des actes écrits", explique l'écrivain français contemporain Michel Butor. "Le langage alchimique est un instrument d'une extrême souplesse qui permet de décrire des opérations avec précision tout en les situant par rapport à une conception générale de la réalité." La première recherche de l'apprenti est donc celle du sens, avant celle du procédé. Le novice doit avant tout comprendre le monde de l'alchimie. Si certains symboles, certains mots sont communs à l'ensemble des alchimistes, la plupart d'entre eux ont délibérément créé leur propre codification. On ne peut donc espérer trouver une clef universelle qui éclaire l'ensemble des écrits; seule 'une lente et patiente initiation' permet d'accéder au savoir. |