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PIB (Produit Intérieur Brut) selon Donella Meadows

La poursuite du mauvais objectif

Parler du produit intérieur brut pour mesurer les performances économiques d'un pays, est une aberration.

Le PIB désigne la valeur marchande des biens & services produits par l'économie nationale. Peu après son instauration, son uilisation en tant que mesure du bien-être humain a été critiquée :

"Le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur intruction, ni de la gaieté de leur jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages.
Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l'intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture.
Il ne dit rien de notre sens de la compassion ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue."

Robert Fitzgerald Kennedy (Lawrence, Etat du Kansas, United States, 18 mars 1968).

"Notre système de comptabilité nationale ne reflète aucunement l'économie du pays, car il ne témoigne pas de notre vie domestique mais fournit la courbe de température de notre consommation."
Wendell Berry (San Fancisco, United States, 1987).

Le PIB ne reflète pas une répartition équitable. L'achat d'une résidence secondaire luxueuse par une famille riche accroît davantage le PIB que celui d'un pavillon par une famille pauvre.

Il mesure les efforts déployés (sommes investies) plutôt que le résultat obtenu (nombre de pavillons acquis), la production & la consommation brutes plutôt que l'efficacité.

Le PIB mesure une production _les flux de biens fabriqués & achetés au cours d'une année_ plutôt que des stocks de capital _les maisons, les voitures, les ordinateurs & les stéréos qui sont à l'origine de la véritable richesse & du véritable plaisir.

La surexploitation des forêts pour relancer l'économie à court terme, nuisent à long terme à l'économie, à la société ou à l'environnement.