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Groupe ADN de 13 homo sapiens (Lechtal, Allemagne)

Migrations féminines

Une étude isotopique (ossement & dentition) réalisée en 2008 sur 13 individus, tués & exhumés il y a 4 500 ans, révèle que les hommes & les enfants de cette communauté ont grandi au même endroit, alors que les femmes ont été élevées dans une autre région. Les chercheurs parlent d'échanges inter-communautés avec une "tradition" d'exogamie féminine.

"Il n'existait pas de villages très importants à cette époque dans le Lechtal", précise le chercheur Philipp Stockhammer.

Une nouvelle étude effectuée en 2017 a mis en contribution plusieurs laboratoires d'Allemagne dont l'Institut Max Planck (Tuebigen), l'Institut d'archéologie préhistorique et protohistorique (Munich), ainsi que le Curt-Engelhorn-Centre Archaeometry (Mannheim).

Squelette de l'Homo sapiens à Lechtal en Allemagne.

"Nous avons trouvé plusieurs lignées féminines différentes, ce qui a pu se produire si, au fil du temps, les femmes sont arrivées dans la vallée de Lech en provenance d'autres régions", indique Alissa Mittnik.

Ces chercheurs ont travaillé sur les restes fossiles de 84 individus enterrés entre 2500 & 1500 ans avant notre ère dans les tombes individuelles ou collectives. Ces "cimetière" appartenaient à de petites colonies situées au milieu de la vallée de Lech.

Crâne de l'Homo sapiens à Lechtal en Allemagne.