Homo floresiensis
Nouvelle espèce
Caractérisriques physiologiques
Lieu de vie
Un être à part
Références
Le cerveau du hobbit
Homme de petite taille
Age illégitime
Nanisme insulaire
Plutôt 60 000 ans
Plusieurs disparitions simultanés
Voire 700 000 ans
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Nouvelle espèce
Une nouvelle espèce d'hominidé vient d'être mise au jour sur Flores (28 octobre 2004), île de l'archipel indonésien situé au nord-ouest de l'Australie. Les crânes et les os d'une femme adulte ( nommée LB1, baptisée "EBU" ) et les os de six autres spécimens ont été trouvés dans les grottes calcaires de Liang Bua. La nouvelle espèce du genre Homo, a été désignée comme Homo Floresiensis. Ainsi trois branches, et non deux, ayant évolué parallèlement ont coexisté jusqu'à un passé récent.

Sur une nouvelle brindille de notre arbre généaologique s'assoit désormais "cette hominidée exceptionnelle, plus petite qu'un australopithèque avec son mètre de hauteur et au cerveau plus petit que celui d'un chimpanzé (380 cm3)", souligne Florent Détroit, du département de préhistoire du Muséum national d'histoire naturelle.


Description Up Page
Caractérisriques physiologiques
Ebu mesurait 1 mètre, devait peser dans les 25 kg et était agée de 30 ans environ, il y a 18 000 ans, son crâne a la taille d'un pamplemousse.


Activités Up Page
Lieu de vie
Ces petits Hommes ont vécu sur cette île entre au moins 95 000 ans et 13 000 ans, contemporains de l'homme de Néanderthal et de l'Homo-Sapiens.

Les plus anciens H. erectus sont connus en Afrique depuis 2 millions d'années et en Géorgie (1,8 million d'années). Les premiers arrivés en Indonésie sont venus sur l'île de Java (1,5 million d'années).

"Cette île du continent asiatique était accessible en période glaciaire", explique encore Florent Détroit. L'île de Flores se trouve à l'est de Java et n'a probablement jamais été connectée au continent.

En période glaciaire, l'eau des océans peut baisser de plusieurs centaines de mètres, rattachant certaines terres au continent asiatique. C'est le cas de l'ouest de la péninsule indonésienne, mais pas de l'île de Flores. Il n'est donc pas possible que l'homme découvert là-bas ait peuplé l'île en venant du continent à pied sec.

Présence Up Page
Un être à part
Cette nouvelle espèce descendant d'H. erectus a été nommée Homo floresiensis. Grâce au stade de croissance des ossements, à la présence d'une troisième molaire, à l'usure de ses dents et à son bassin, les scientifiques ont déduit que la minuscule personne était une femme adulte. Ce ne serait pas un australopithèque, malgré sa petite corpulence, car le squelette possède des caractères humains : l'épaisseur et les proportions entre la face et le crâne, les dents et la flexion de la base du crâne comme la forme des membres renvoient à notre position de bipède. Ce n'est pas non plus un pygmée d'H. sapiens : la forme des os de son crâne ainsi que celle de son cerveau sont dessinées sur le patron d'H. erectus. Le spécimen est plus petit que les pygmées, chez qui le crâne et le cerveau sont de la taille de n'importe quel sapiens.

Les références Up Page
Réseau Pepe
20 minutes 08 juin 2016
Archeologia décembre 2005 n°428
Cybersciences article du 28 octobre 2004
Le Figaro
Marcogee article du 28 octobre 2003
Nature n°431 pages 1055 & 1087
Radio-Canada 31 mars 2020 Canada
Radio-Canada 14 février 2020 Canada
La Recherche n°413 - novembre 2007
La Recherche n°511 - mai 2016
Science & Avenir n°734 - avril 2008
Science & Avenir n°833 - juillet 2016
Science & Vie n°1048 - janvier 2005

Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.

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Particularités Up Page
Le cerveau du hobbit (surnom de l'homme de Flores)
Une image en trois dimensions
La neuropaléontologue Dean Falk (Floride) a communiqué les resultats de son étude sur le crâne d'Homo floresiensis. Son équipe a réalisé une image tridimentionelle de l'intérieur du crâne (endocrâne) afin de pouvoir la comparer avec celles d'australopithèques, d'Homo erectus, d'humain actuels, de grands singes, d'une femme pygmée adulte et surtout d'une personne atteinte de microcéphalie.

Hobbit n'est ni un pygmé, ni un microcéphale
L'étude a permis d'écarter les hypothèses selon lesquelles Homo floresiensis serait un pygmé ou souffrait de microcéphalie. C'était les principales les deux principales hypothèses pour refuser au fossile l'attribution d'une nouvelle espèce.
Les chercheurs, se basant sur les lobes frontaux et temporaux reconstitués, estiment que l'encephale de la femme de Flores se rapproche plus de celui d'Homo erectus, que d'un Homo sapiens.

Pygmé Homo floresiensis
"Nous n'avons pas d'autre choix que d'accepter que le pygmée Homo floresiensis, - qui d'après les légendes indigènes pourrait avoir vécu jusqu'à il y a 300 ans environ - descend d'une espèce dont on pense qu'elle a vécu dans le sud-est asiatique il y a 27.000 ans : le robuste Homo erectus ( fleuve Solo, à Ngandong, Java ). Que cela soit dû à l'isolement ou à tout autre raison, les experts ne trouvent pas d'autres explications".
Jean-Louis Doménech Quesada, biologiste à Gijón en Espagne.

Tendance Up Page
Homme de petite taille
A cause de cette taille cérébrale si réduite, Marta Mirazón (Université de Cambridge Royaume-Uni) et le primatologue Robert Martin (musée Field de Chicago Etats-Unis), contestent le fait que les outils lithiques trouvés à côté des restes et les outils trouvés auparavant et datant de 800 000 ans leur appartiennent. De tels outils devraient théoriquement appartenir à des espèces plus avancées.

Cette opinion n'est pas partagée par les chercheurs de l'Université nationale d'Australie Australie, pour qui l'analyse des 507 outils de pierre retrouvés dans les deux grottes indonésiennes de Flores en 2003, distantes de 50 kilomètres l'une de l'autre, confirme la capacité de l'Homo floresiensis de fabriquer des outils complexes.

De nouvelles découvertes montrent que toute une population naine a vécu sur cette île. Jusqu'à 12 000 ans au moins !
En Europe, il y a 17 000 ans, l'homme moderne décorait la grotte de Lascaux. Au même moment, dans une petite île perdue du Pacifique, de tous petits bonhommes, d'un mètre de hauteur, pas plus, coulaient des jours paisibles! C'est la conclusion à laquelle étaient arrivés les découvreurs, en 2003, du premier petit crâne dans la grotte Liang Bua. Pour eux,  pas de doute: ce n'était ni un pygmée, ni un cas pathologique.
Il s'agissait dont d'une nouvelle espèce: Homo floresiensis, variété de petite taille d'Homo erectus ou d'Homo sapiens, qui semble être une transposition du modèle typique d'évolution endémique, connu par ailleurs chez les éléphants et les hippopotames: rappelons en effet qu'autrefois, en Sicile, se promenaient des éléphants de la taille d'un cygne !

Dans la revue du 13 octobre 2005 de Nature, les archéologues nous présentent les restes de neuf autres individus de la même espèce, malheureusement, sans autre crâne mais avec, fait exceptionnel, une mandibule quasi-conforme à la première qui avait été retrouvée. Il semble donc bien que nous soyons face à une population homogène. Et qui s'est installée durablement: entre 95 000 et 12 000 ans, d'après les nouvelles datations.
Pour Florent Détroit, du département de Préhistoire du Museum national d'Histoire naturelle, "si c'est bien une population entière qui présente le même type de morphologie, sur une aussi longue période de temps, on ne peut plus parler de pathologie, au sens où l'on utilise généralement: un phénomène accidentel rencontré chez quelques individus vivant au sein d'une population 'normale'."

Autre surprise: Homo floresiensis, à présent mieux connu, semble être bien différent d'Homo erectus et d'Homo sapiens. Serait-il le descendant d'une humanité encore plus ancienne ?
La petite taille et certains caractères morphologiques d'Homo georgicus, retrouvé à Dmanissi (Géorgie) et daté de près de 1,8 millions d'années, trouvent ici une résonance particulière.

Davantage d'informations Up Page
Age illégitime

Cet archéologue à l'université de Nouvelle-Angleterre en Australie, publie avec son équipe un article dans Nature dans lequel il affirme que l'île de Flores n'a jamais été connectée au continent asiatique au cours des derniers millions d'années. Ainsi, s'il y a des outils de pierre taillée sur Flores, c'est que l'homme est arrivé là par voir maritime il y a 800 000 ans. Théorie évidemment difficile à admettre, car les premières preuves tangibles de la navigation en haute mer ne remonte qu'à ... 60 000 ans. Car pour certains, la colonisation de l'Australie implique la pratique de la navigation hauturière...

Complément d'informations Up Page
Nanisme insulaire
Les chercheurs expliquent la petite taille et la petite capacité crânienne par un type d'évolution appelé "nanisme insulaire". Ce phénomène, classique chez les vertébrés, peut se produire lorsqu'une espèce se trouve isolée sur une île... Les modifications drastiques des pressions sélectives qui en découlent se manifestent par une évolution qui peut être très rapide et spectaculaire comme en témoignent des éléphants nains d'un mètre de haut que l'on trouve dans certaines îles méditerranéennes, comme en Sicile et à Malte, à peine 5 000 ans après leurs ancêtres continentaux de 4 mètres de haut.
Et c'est ainsi que Peter Brown, paléoanthropologue et collègue de Michael Morwood à l'université de Nouvelle-Angleterre, en est arrivé aves ses collègues à proposer cette nouvelle espèce humaine.

Lilliputiens
Une vingtaine de lilliputiens aux traits archaïques, hauts de 90 cm à 1,20 m et âgés de 1000 à 3000 ans, viennent d'être exhumés sur l'île de Palau (Papouasie Nouvelle-Guinée).

Le poignet de Flores est primitif
Les os des poignets de l'homme de Flores sont similaires à ceux des singes et des australopithèques, et différents de ceux des hommes modernes et des Neandertal. C'est la conclusion d'une étude américaine et indonésienne, qui donne un argument de plus à ceux qui voient dans ce petit squelette découvert en 2003 une nouvelle espèce, plutôt qu'un homme moderne atteint de nanisme ou de microcéphalie. En effet, dans le développement de l'embryon, la forme des os des poignets est figée suffisamment tôt pour ne pas être affectée par ce genre de pathologies.
Crânes comparatifs

Complément d'informations Up Page
Plutôt 60 000 ans
Des fouilles de 2009 dans les sédiments de la grotte de Liang Bua, en Indonésie, permettent de dater les ossements de ce petit hominidé d'au moins 60 000 ans.

L'Homo floriensis estimée à 1,10m était doté d'un crâne étonnament petit, capable de contenir un cerveau de la taille de celui d'un chimpanzé (environ 400cm3).

L'erreur d'interprétation (âge avancé de 12 000 ans par Florent Détroit en 2003, rectifié et ramené à 60 000 ans par Richard Roberts en 2004) vient d'une mauvaise évaluation des morceaux de charbon à proximité des fossiles (75 à 180cm de distance) dans une même couche de sédiments (entre 4 et 7 mètres), car l'hypothèse de l'érosion n'a même pas été soulevée.

Grotte de Liang Bua en Indonésie

Dans la grotte de Liang Bua, plusieurs restes humains attribués à l'homme de Florès et exhumés (LB1, LB4, LB6 et LB8) au fond de la grotte en 2007, suggèrent que la stratification a subi, au fil des âges, une érosion.
Des traces d'éboulis indique qu'une grande partie des sédiments qui l'entouraient a été lessivé vers l'entrée de la grotte (exposé aux intempéries), mettant l'Homo sapiens "en contact" physique mais non temporel avec l'Homo floriensis.

L'âge des téphras (éjectats de volcans) roche volcanique ancienne mais présente dans des couches sédimentaires plus jeunes donne:
_ 46 000 ans (désintégration du potassium 40);
_ 65 000 à 71 000 ans (méthode infrarouge de 2011, mesurant les grains de feldpaths, car plus exposés au rayonnement solaire).

La datation d'os par la méthode uranium-thorium propose, quant à elle, 60 000 à 100 000 ans (Rainer Grün, archéologue géochimiste à l'université de Canberra, en Australie.

La datation des planchers stalagmites au-dessus des fossiles et les fossiles eux-mêmes, par la méthode uranium-thorium offre également un âge de 58 000 à 80 000 ans (Maxime Aubert, également géochimiste).

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Plusieurs disparitions simultanés
L'homme de Néandertal et l'homme de Denisova étaient également présents en Asie. Il y a 50 000 ans, coexistait dans la grotte de Liang Hua des vautours, un marabout géant, un stégodon _cousin de taille réduite de nos éléphants_ et même des dragons de Komodo.

L'anthropologue Maxime Aubert (Griffith University's Research Centre of Human Evolution ou RCHE), estime en 2016 que la disparition de l'Homo florensiensis se soit produite peu après son établissement à Florès, entre 50 000 et 60 000 ans.

L'anthropologue Adam Brum suggère que l'homme moderne, mieux adapté que l'Homo florensiensis, l'a peut-être surpassé dans sa quête de ressources alimentaires, mettant de ce fait la vie de l'Homo florensiensis en péril. Une carence alimentaire liée à un régime alimentaire très pauvre en iode a pu y contribué.

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Voire 700 000 ans
Homo floresiensis, alias le Hobbit, était présent il y a plus longtemps qu'on ne le pensait sur l'île indonésienne de Flores.

Le petit homme d'un mètre de haut à peine serait un descendant nain de Homo erectus. La miniaturisation des mammifères en milieu insulaire est un phénomène lié à la moindre quantité de ressources disponibles et à l'absence de prédateurs.
Hommes de Florès