L'homme de Néandertal
Ses gènes
Sa fécondité
Son maquillage
Sa préhension
Son extinction
Nez proéminant
Compléments d'informations

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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Ses gènes
On connaît depuis 2014 le gène de Neandertal. Une équipe internationale a reconstitué les différences entre l'expression des gènes dans les cellules osseuses de celui-ci et dans les nôtres.

Elles expliqueraient en particulier que les morphologies de nos membres ne soient pas identiques.
Femme de Néandertal

Sa fécondité
L'anthropologue Silvana Condemi à l'Université d'Aix-Marseille en France, a développé à l'aide de chercheurs du CNRS un modèle mathématique afin de simuler des scénarions susceptibles de rendre compte de la disparition des humains néandertaliens sur une période de 10 000 ans au maximum. La baisse de la fécondité ou de la nourriture pourraient expliquer leur déclin.
Femmes Néandertal dans une caverne

Impossible, pour l'heure, de trancher entre une légère baisse de la fertilité pour les femmes les plus jeunes (moins de 20 ans) et une carence alimentaire préjudiciable pour les grossesses.

Son maquillage
Coquillages ou pendentifs de l'homme de Néandertal

En 2010, l'équipe de Joao Zilhao (Université de Bristol), découvre en Espagne Espagne des coquillages perforés et teintés par des pigments, ce qui semble indiquer l'existence d'une culture symbolique chez l'homme de Néandertal. Ces coquillages percés devaient certainement servir de pendentifs.

Une coquille d'huître teintée et retrouvée au même endroit, contenait elle un mélange de pigments et d'hématite que les sientifiques pensent être une substance noire et brillante, laquelle pourrait s'apparenter à du maquillage.

Coquillage d'huître ou maquillage de l'homme de Néandertal

Sa préhension
Préhension selon l'homo Néandertal Os du carpe d'un humain
Le chercheur Bardo (université du Kent, Royaume-Uni Royaume-Uni) a analysé les os de la main de cinq individus néandertaliens (échantillon de petite taille) ainsi que ceux issus de cinquante Homo sapiens. Il a découvert que l'Homo Néandertal préférait la préhension à pression (outil tenu avec le pouce étendu le long de l'objet, comme en autostop), là où l'Homo Sapiens savait utiliser la préhension de précision (les cinq doigts enveloppant l'objet, tel un marteau ou un stylo).

L'étude s'est portée tout particulièrement sur le complexe trapézo-métacarpien. Plus précisément sur le trapèze (os du poignet à la base du pouce) et l'extrémité du métacarpien (premier os du pouce qui se joint au poignet).

L'articulation à la base du pouce chez l'Homo Néandertal était plutôt plate, alors que celle de l'Homo Sapiens est davantage incurvée, et sa surface de contact plus petite chez l'Homo Néandertal.
Homme de Néandertal

Son extinction
Selon les travaux du Pr Love Dalen (musée d'histoire naturelle de Suède Suède), le déclin de l'Homo néandertal aurait commencé bien avant l'arrivée de l'Homo sapiens.

L'étude du génome mitochondrial des os de treize néandertaliens, venant d'Europe ainsi que d'Asie et datant de 100 000 à 35 000 ans, a permis de vérifié que la variation génétique était plus importante dans l'ADN issu du génome vieux de 48 000 ans, que dans celui provenannt du génome vieux de 35 000 ans.
Homme de Néandertal

Les analyses ont montré également le déclin de sa population ayant vécu à l'ouest, mais qu'elle a permis à celle du sud de survivre jusqu'en l'an 10 000 avant notre ère.

En juillet 2011, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Damian Labuda de l'Université de Montréal Canada, avait découvert qu'une partie du chromosome X de l'humain provenait de l'homme de Néandertal et se retrouvait uniquement chez les peuples à l'extérieur de l'Afrique.

Nez proéminant
Kaustubh Adhikari & Andres Ruiz-Linares ont analysé le matériel génétique des Néandertaliens, et confirment qu'ils ont vécu en Europe, dans le sud-ouest et en Asie centrale il y a environ 400 000 à 40 000 ans.

Cela signifie que les Néandertaliens ont peut-être partagé la même période & le même espace que l'Homo sapiens, dont ils ont divergé génétiquement il y a 500 000 ans.

En utilisant les données de plus de 6 000 volontaires d'origine européenne, amérindienne & africaine d'Amérique latine, les chercheurs ont pu identifié 33 régions du génome liées à la forme du visage, dont 26 ont été reproduites correctement lorsqu'elles ont été comparées à des données provenant d'autres groupes ethniques d'Asie, d'Europe & d'Afrique.

Homo Néandertalien versus Homo sapiens: nez proéminant (squelette).

Dans l'un de ces régions du génome, il a été constaté que les individus ayant des ancêtres amérindiens et d'Asie de l'Est avaient hérité du matériel génétique des Néandertaliens.

Homo Néandertalien versus Homo sapiens: nez proéminant (visage).

L'équipe a mis en évidence que ce gène particulier, qui donne un nez plus long, pourrait avoir été le produit de la sélection naturelle lorsque les anciens humains se sont adaptés à un climat plus froid après avoir quitté l'Afrique.

Cette découverte marque le deuxième cas où l'ADN d'humains archaïques, autres que l'Homo sapiens, a un impact sur la forme de nos visages. Le même groupe de chercheurs avait déjà découvert en 2021 qu'un gène hérité des Dénisoviens influençait la forme des lèvres.
Complément d'informations
Gurumed 29 novembre 2020
Gurumed 11 mai 2023
Radio-Canada 12 janvier 2010 Canada
Radio-Canada 27 février 2012 Canada
Radio-Canada 12 janvier 2010 Canada
Radio-Canada 30 mai 2019 Canada
La Recherche n°488 - juin 2014