Election Bush 2004
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Propagande militariste et retouche numérique
Le dernier clip publicitaire de la campagne présidentielle de George W. Bush est au cœur d'une curieuse polémique aux États-unis. Le spot intitulé "Whatever it takes"( "Quel qu'en soit le prix") utilise une photographie montrant une foule de soldats au garde-à-vous devant un parterre de patriotes. Petit problème : il s'agit en réalité d'un photomontage. Pour les besoins de la communication présidentielle, certains des soldats ont été "copiés-collés" de façon à masquer le président qui figurait sur le cliché original. Celui-ci a été pris lors d'une allocution du "Commandant en chef" en juillet 2002 à New York. Les Démocrates affirment tenir ici la preuve que l'administration Bush "a toujours eu des difficultés à dire la vérité". Certes, mais il aurait sans doute été plus pertinent de dénoncer le détournement pour un spot de campagne pro-Républicain d'une photo officielle représentant des soldats chargés de la défense d'un État et non d'un parti politique.
 
Sénateurs, représentants et gouverneurs
Au-delà de la fraude, l'élection de George W. Bush à la Maison-Blanche est portée par une vague réactionnaire sans précédent dans les États du Centre et du Sud. Les électeurs de droite et de gauche se sont déterminés non pas d'après leurs espoirs, mais en fonction de leurs peurs respectives. Au sein même du Parti républicain, les modérés sont balayés par les extrémistes, tandis qu'au plan fédéral, les républicains affermissent leur majorité au Sénat et à la Chambre des représentants. George W. Bush a maintenant carte blanche pour nommer qui il souhaite à tous les postes à responsabilité, y compris à la Cour suprême pour démanteler les droits des minorités.

Comprendre simplement  Up Page
Des sondages pour rêver de démocratie
Les commentateurs européens croient déceler un léger avantage pour John Kerry, leur candidat préféré. Tout se passe comme si leur méconnaissance du système électoral états-unien leur faisant prendre leur rêve pour la réalité. Au contraire, la stabilité de l'électorat et le mode de scrutin jouent en faveur de George W. Bush, tandis que les sondages ne dégagent pas de différence significative en faveur de l'un ou l'autre candidat. Surtout, les commentateurs européens, attachés au mythe de la démocratie en Amérique, refusent de tirer les leçons du trucage de l'élection de 2000.
 
Prétendu "coup d'état"<
Des militaires de très haut rang ont évoqué publiquement la possibilité d'une attaque terroriste de grande envergure contre les États-Unis à la veille de l'élection présidentielle. Des personnalités du Parti démocrate ont alors laissé entendre que l'administration Bush pourrait la laisser commettre pour bénéficier du réflexe de soutien au président en période de crise. D'autres ont même suggéré que l'administration Bush pourrait s'appuyer sur cette menace pour suspendre les élections et se maintenir au pouvoir. Ce procés d'intention vise surtout à présenter John Kerry comme un rempart contre une éventuelle dérive dictatoriale, alors qu'en réalité, elle est déjà amorcée avec son soutien.

Domaines de présence  Up Page
Sinclair Broadcast Group, réseau de diffamation audiovisuelle
Trente-deux membres démocrates de la Chambre des Représentants ont saisi le président de la Commission fédérale de la communication, le républicain Michael Powell (fils de Colin), afin qu'il veille à ce que le Sinclair Broadcast Group, qui contrôle 62 chaînes de télévisions locales et finance massivement la campagne Bush, n'interfère pas sur l'élection présidentielle. Le premier opérateur de télévision états-unien a en effet annoncé la diffusion, vendredi, d'un réquisitoire anti-Kerry, Stolen Honor, dans lequel d'anciens prisonniers de guerre au Vietnam accusent le candidat démocrate de les avoir trahis et d'être indirectement responsable des tortures qu'ils subirent.
Hier, la firme a licencié le directeur de son bureau de Washington, Jon Lieberman, qui s'était indigné au nom de la rédaction du caractère biaisé et diffamatoire du programme ; puis a appelé les téléspectateurs à écrire au sénateur Kerry pour qu'il accepte de venir sur le plateau répondre à ses accusateurs à l'issue de la diffusion. La milliardaire démocrate Deborah Rappaport a alors annoncé qu'elle achèterait une heure d'antenne au tarif publicitaire pour diffuser un programme pro-Kerry sur les ondes de Sinclair. Dans la soirée, le Groupe Sinclair renonçait à une diffusion intégrale de Stolen Honor, tandis qu'on apprenait que ses dirigeants faisaient l'objet d'un chantage, via l'avocat démocrate William S. Lerach, dans une affaire de délit d'initié.
 
Les lobbyistes font leurs jeux
La convention du Parti républicain qui se tient cette semaine à New York est une grande foire commerciale. Les lobbyistes des grandes multinationales viennent y investir leur argent sur le candidat Bush, comme on joue au casino, dans l'espoir d'un gain facile. D'après le World Socialist Website, le coût de cette grand-messe s'élève à 64 millions de dollars, financés par plus de 100 entreprises et individus donateurs, quand la convention démocrate culmine plus modestement à 39 millions de dollars. Il va sans dire que, selon une pratique bien admise, ces "donations " ne sont pas désintéressées et peuvent s'accompagner de contrats écrits (et secrets) précisant les réglementations favorables que le candidat Bush s'engagera à faire adopter s'il reste à la Maison-Blanche. Parmi les généreux « militants » figurent des firmes comme General Motors (300 véhicules mis à disposition de la convention), Microsoft (a fourni des logiciels) et Panasonic, qui a mis 100 écrans plasma dernier cri (8000 dollars pièce) à disposition des délégués républicains. Par ailleurs, afin d'acheter le silence de la presse, le Pdg de Time Warner, Richard Parson, organise une fête à 1 million de dollars... pour les journalistes.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Nader défie les lobbies pro-israéliens
Confirmant une fois de plus l'originalité de ses convictions, Ralph Nader a jeté un nouveau pavé dans la mare dorée du débat électoral états-unien en déclarant que le président et les membres du Congrès sont des marionnettes aux mains de la politique militaire israélienne. Selon lui, les fonds et les voix des « lobbies pro-israéliens », accordés en fonction du soutien apporté à Tsahal, peuvent être décisifs pour faire basculer le scrutin. Il en résulte que les quatre derniers présidents ainsi que le Congrès ont mis de côté leur jugement indépendant pour se conformer aux souhaits de ces groupes de pression, refusant d'entendre les mouvements pacifistes israélien et palestinien. Du reste, le fait le plus marquant est peut-être le soutien croissant d'une partie de l'électorat conservateur à la candidature atypique et indépendante de Ralph Nader à la Maison-Blanche. Comme il l'explique lui-même, les grandes causes l'emportent parfois sur les divergences mineures.

Les références  Up Page
Réseau Pepe
Réseau Voltaire
 
Pourquoi ce site
Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Ce que vous avez toujours voulu savoir
Alors qu'approche à grands pas l'heure de l'élection présidentielle états-unienne, Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, dresse un bilan de la politique menée par l'administration néo-conservatrice au cours des quatre dernières années, dans une interview accordée fin août au quotidien algérien El Khabar. Il y déconstruit le discours proposé par Washington sur la menace terroriste globale, recense les errements du Pentagone en Irak et évoque les futures cibles de déstabilisation au Proche-Orient.
 
Surenchère électorale
L'opinion publique européenne place de grands espoirs dans une victoire de John Kerry à l'élection présidentielle états-unienne. Il dispose en effet de l'image rassurante d'un ancien combattant de la guerre du Vietnam qui sut à la fois faire preuve de courage au combat, dénoncer les crimes de guerre et militer pour l'arrêt des hostilités. Il semble donc en mesure de mettre fin aux opérations militaires tous azimuts de George W. Bush.
 
Cependant rien dans les engagements électoraux du candidat Kerry ne permet d'espérer un changement significatif dans ce domaine. Alors même que les questions de défense et de politique étrangère sont les principales prérogatives de l'exécutif fédéral, John Kerry s'exprime peu sur ce sujet. On l'a entendu à ce propos le 3 décembre 2003 devant le Council on Foreign Relations à New York, et les 16 décembre 2003, 23 janvier et 7 février 2004 devant les étudiants des universités de Drake à Des Moines, de Georgetown à Washington et de l'UCLA à Los Angeles. Il a également diffusé des communiqués à propos d'Israël, de l'Irak et du Venezuela. Rien de plus.
 
La Floride, État maudit des élections US
Près de 60 000 bulletins de vote par correspondance, destinés aux électeurs du comté de Broward (Floride) qui ne pourront pas se déplacer aux urnes le 2 novembre, se sont perdus dans la nature. Déjà en 2000, Broward figurait parmi les quatre comtés dans lesquels le candidat démocrate, Albert Gore, écarté par la Cour suprême bien qu'élu à la présidence des États-Unis, avait demandé un comptage manuel. Celui-ci, qui sera réalisé par les grands journaux états-uniens, révélera un peu tard que Gore avait bien remporté la victoire dans cette circonscription, et avec elle l'élection présidentielle. En 2002, c'est dans ce même comté qu'un dispositif controversé de vote par écran tactile permit d'écarter Janet Reno, ancienne Attorney general sous Bill Clinton, de l'élection au poste de gouverneur de Floride, face à Jeb Bush. En 2000, le camp démocrate avait demandé l'annulation des votes par correspondance, soupçonnés d'irrégularité. La directrice du Bureau électoral de Broward, Gisela Salas, a par ailleurs invité les électeurs qui ne pourront pas voter le 2 novembre à se déplacer avant cette date dans les bureaux de vote déjà ouverts à cet effet, plutôt que d'adresser leur bulletin par la voie postale. Dans le comté de Broward, peuplé essentiellement de Blancs (70%) et d'Afro-Américains (20 %), la responsable des élections est Brenda Snipes, une Démocrate nommée par Jeb Bush en novembre 2003.