Lettrines ArboSciences

Dénisoviens en territoire chinois

Deux crânes partiels

L'équipe de Zhan-Yang Li découvre en 2007 sur le site de Lingjing (Xuchang, Chine Chine), à 4000km de Denisova (Sibérie, Russie Russie), deux crânes partiels âgés de 105 000 à 125 000 ans.

Dénisovien, le parent perdu de l'humanité

David Gokhman & Liran Carmel (université hébraïque de Jérusalem, Israël Israël) ont proposé une ébauche de squelette pour les Dénisoviens à l'aide d'informations relatives à 32 caractéristiques squelettiques encodées extrait d'un petit doigt.

Certaines caractéristiques nouvelles pourraient probablement aider à réliser une identification de quelques fragments disséminés (éparpillés) dans le monde.

L'identité dénisovienne pour la paire de fragments de crâne découverte près de la ville chnoise de Xuchang va dans ce sens.

De nombreux experts pensaient que ces fossiles appartenaient aux Dénisoviens mais sans ADN, il leur était impossible de le confirmer.

Plus grand diamètre bipariétal

Une caractéristique particulièrement intéressante est la largeur du crâne entre les os pariétaux qui constituent les côtés et le haut de l'arrière du crâne.

Connue sous le nom de diamètre bipariétal, cette mesure était étonnamment large pour une paire de fragments de crânes âgés de 100 000 à 130 000 ans découverts à Xuchang, l'un d'entre eux avait même le plus grand diamètre bipariétal jamais mesuré pour cette époque.

La nouvelle étude lancé par David Gokhman & Liran Carmel (université hébraïque de Jérusalem, Israël Israël) prévoit qu'un grand diamètre bipariétal, plus grand que celui de l'Homme moderne et des Néandertaliens, serait indicateur d'une identité dénisovienne.

Sur les huit caractéristiques crâniennes de l'Homme de Denisova découvertes dans les fossiles de Xuchang, sept correspondent aux prévisions de l'équipe de chercheurs.

"Pour nous, c'était révélateur de voir cela," raconte Liran Carmel, en ajoutant qu'il avait ressenti "une grande joie" à ce moment-là.

Portrait de famille des Hominines

L'étude est déjà source d'enthousiasme parmi les spécialistes des hominines qui comparent frénétiquement les mesures prévues à celles d'autres fossiles. Chercheur à l'Institut chinois de paléontologie des vertébrés et de paléoanthropologie, Xiujie Wu indique par e-mail que les mesures proposées pour les Dénisoviens semblent correspondre à des fossiles non identifiés découverts à Xujiayao dans le nord de la Chine.