Bête du Gévaudan
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Qui est-elle, famille, genre

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Comment elle est, physiologie, phylogénie
L’affaire de la Bête du Gévaudan se révèle particulièrement complexe, et l’on peut la traiter de diverses façons.

Activités  Up Page
Ce qu'elle fait, démarches

 
Bêtes humaines
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la France fut le théâtre d'une affaire exemplaire qui fait encore parler d'elle aujourd'hui. Pendant près de trois ans, du 30 juin 1764 au 19 juin 1767, une centaine de meurtres ensanglantèrent le Gévaudan (un ancien comté qui correspond à la Lozère), l'Auvergne, le Rouergue et le Virarais. Chaque mois apportait son lot de victimes principalement des femmes, des jeunes filles et des enfants des deux sexes. Les témoignages et les récits des survivants désignaient un animal. Mais l'état des corps et les blessures, jugées inhabituelles, suggéraient une "bête" hors du commun.
 
Face à l'échec des initiatives locales, M. Duhamel, capitaine-major de Clermont, reçoit l'ordre de monsieur de Montcan, gouverneur Militaire du Languedoc, de donner la chasse au monstre. Des loups sont tués, sans que cesse le carnage. Les gratifications promises par les syndics et les Etats du Gévaudan, l'évêque de Mende et le roi de France, augmentent le zèle des chasseurs, mais la bête court toujours, délaissant le mouton pour la bergère, la vache pour le vacher. Après l'échec de la mobilisation du 7 février 1765 qui réunissait soixante-treize paroisses du Gévaudan, trente d 'Auvergne et plusieurs du Rouergue, Duhamel est remplacé par les Denneval père et fils, célèbres louvetiers, puis par Antoine de Beauteme, porte-arquebuse du roi, accompagné de quatorze garde-chasse et de quatre chiens de la louveterie royale. Le 21 septembre, dans le bois des Dames de l'abbaye royale des Chazes, en Auvergne, Beauterne abat un grand loup. Disséqué puis embaumé, il sera présenté à la Cour comme la bête du Gévaudan. Le 4 octobre, un autre loup est chassé, le 14, une louve est abattue, les 15 et 17 deux louveteaux sont mis à mort. Les attaques cessent et le pays se croit délivré... Jusqu'en décembre 1765, où deux femmes sont attaquées, un enfant blessé et une fillette tuée. Mais, officiellement, la bête est morte et la Cour refuse d'écouter les nouvelles doléances. Alors on s'organise localement ; appâts empoisonnés et battues alternent avec les pèlerinages, tandis que la liste des victimes s'allonge : six morts en 1766, dix-huit au cours des six premiers mois de 1767 Le 19 juin, Jean Chastel, un enfant du pays , tue une bête qui parut être un loup, mais un loup extraordinaire et bien différent par sa figure et ses proportions des loups que on voit dans ce pays.

Présence  Up Page
Où la voit-on, environnement
Les preuves alléguées en faveur de l'existence la bête du Gévaudan ont été fort nombreuses au cours des trois années que duras cette affaire tout d'abord il y a les récits faits par les habitants dont les témoignages ont été recueillis entre le 30 juin 1764 (date du décès de la première victime officiellement recensée Jeanne Boulet une jeune fille âgée de 14 ans et le 19 juin 1767 (où le cabaretier Jean Chastel un " animal " aux confins du Vivarais Puis les cent cinquante sept victimes tuées, blessées ou attaquées qui présentaient souvent des blessures caractéristiques que l'on a tout naturellement attribuées à une bête hors du commun décapitation, scalp, morsures au crâne ou la face. En décembre 1765 Louis XV envoya sur place son meilleur fusil Antoine de Beauterne, afin d'en finir définitivement avec la bête : lui aussi tua un animal étrange. Parmi les indices figurent les empreintes observe par de nombreux témoins qui mesurait pas moins de 16 centimètres relevés par le curé de la communauté de Lorciere fut envoyé le 18 février 1766 à monsieur de Ballainvilliers, intendant d'Auvergne. Mais des indices d'un autre type ont aussi été pris en considération afin d'étayer l'existence réelle de la bête et d'attester l'erreur des partisans de la théorie du loup mangeur d'homme notamment son invulnérabilité, son ubiquité et son arrogance Bien que non tangibles et irrecevables au regard de la science, ces indices étaient autant de signes qui prouvaient la présence du surnaturel à l'œuvre.
 
Bête des Vosges
L’affaire dura moins de dix mois et le bilan s’éleva à 300 animaux domestiques agressés (sans parler des animaux sauvages; biches et chevreuils); mais aucun être humain ne fut attaqué.
 
Bêtes ou agressions mystérieuses
Il y eut en 1632/1633 la Bête du Calvados (30 personnes tuées); en 1655 les Bêtes du Gâtinais (300 personnes tuées); en 1669 la Bête de la forêt de Fontainebleau (150 personnes tuées); en 1693/94 la Bête du Benais (72 personnes tuées); en 1731/1734 la Bête de l’Auxerrois (28 personnes tuées) ...
 
Les célèbres lions mangeurs d’hommes du Tsavo qui en 1898 causèrent des ravages parmi les ouvriers chargés de la construction des voies ferrées avant d’être abattus par le colonel Patterson, étaient des animaux vigoureux dans la force de l’âge.
Bien que plus nombreux qu’on le pense généralement, les lions, tigres et léopards convertis à l’anthropophagie n’en constituent pas moins une minorité. C’est le fait de quelques individus; alors qu’il semble que l’anthropophagie était la règle chez l’espèce à laquelle appartenaient la Bête du Gévaudan et les Bêtes Mystérieuses qui furent à l’origine d’une quinzaine d’affaires analogues.
 

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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les trois pôles d'intérêts) c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Particularités  Up Page
Ce qui la distingue des autres

 
Les sœurs de la bête
Pascal Cazottes a choisi de privilégier une tentative d’identification de la Bête ; et il a, dans cette optique, recherché et analysé d’autres affaires analogues auxquelles il consacre un chapitre intitulé "Les Sœurs de la Bête".
Ce faisant, il a œuvré autant en cryptozoologue qu’en chroniqueur ; ce qui n’est le propre d’aucun de ses prédécesseurs.
Il cite une quinzaine de cas de Bêtes Mystérieuses, s’échelonnant en France sur un peu plus de deux siècles ( de 1606 à 1817 ) ; alors que Jean-Jacques Barloy n’en cite que quatre et Gérard Ménatory, Félix Buffière et Jean-Paul Ronecker seulement trois.
 
Pascal Cazottes vise à démontrer l’existence d’un grand prédateur inconnu ; il n’a donc retenu que les cas dont les rapports font état de similitudes physiologiques ou comportementales avec la Bête du Gévaudan.
 
L'innocence des loups
Michel Louis cite neuf périodes s’échelonnant en France de 1421 à 1879, au cours desquelles des prédateurs solitaires ou grégaires se seraient, selon les chroniques, livrés à l’anthropophagie.
Seules trois de ces périodes figurent sur la liste établie par Pascal Cazottes.
 
L’un des buts que poursuit Michel Louis est la réhabilitation des loups ; comme il l’annonce sans détour dans sa préface et comme l’indique le sous-titre de son livre : "L’innocence des loups".
 
Hypothèse de la hyène
La candidature de la hyène n’est pas recevable, puisque l’animal abattu par Jean Chastel dans le bois de Tenazeyre portait 42 dents et que les hyènes n’en ont que 34, parfois même seulement 32. Toutefois elle est soutenue par Gérard Ménatory, mammalogiste chevronné et naturaliste de terrain.
Grand connaisseur des loups (il en avait élevé une centaine en semi-liberté dans le parc qu’il avait créé en Lozère), il leur a consacré deux excellents ouvrages : "La vie des loups" (1969) et "Le Loup, du Mythe à la Réalité" (1987).

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Macabres impostures
Le 11 août 1765 la Bête attaque Marie-Jeanne Vallet, servante du curé de Paulhac. Notons au passage que pour ce faire, la Bête se dresse sur ses membres postérieurs. Sans perdre son sang-froid, Marie-Jeanne Vallet lui allonge un coup de baïonnette en plein poitrail. La Bête pousse un cri déchirant et porte l’une de ses pattes antérieures à sa blessure...
 
Le 6 janvier 1765 deux femmes, se rendant des Escures à Fournels, sont abordées par un homme dont les vêtements crasseux et l’extrême pilosité leur cause une grande inquiétude. Le 25 avril 1767 ce sont quatre femmes qui à proximité de Servilange font une rencontre analogue et remarquent également l’état de saleté et l’extrême pilosité de l’homme qui les aborde.
 
Hypothèse du mythe du loup-garou
Durant une nuit, que l'abbé Pourcher ne date pas mais qui se situerait en mai 1767, un homme nu et couvert de poils se mue en animal sous les yeux d’un certain Pailleyre, qui éprouva en la circonstance une terreur dont il eut grande difficulté à se remettre.
Pailleyre décrit comme ayant le corps couvert de poils cet homme qui lui causa une telle frayeur et en lequel il a cru reconnaître Antoine Chastel.
 
Antoine Chastel passait pour appartenir à une famille de sorciers, pour être lycanthrope et meneur de loups ; on lui attribuait également maintes aventures picaresques vécues dans sa jeunesse, dont un séjour en Afrique du Nord où, racontait-on, il aurait été castré.
Pour la petite histoire, en date du 28 janvier 1778 Antoine épousait une certaine Catherine Charitat, il lui fit même six enfants; ce qui, de la part d’un homme qui passait pour avoir été castré durant sa jeunesse, constitue une prouesse plus époustouflante encore que la dose de perversité dont il convient d’être nanti pour transformer un animal qui ne demandait rien à personne, en un précurseur de Remrick Williams, Jacques Vacher et Jack l’Eventreur.
 
Les meurtres ont cessé à compter du 19 juin 1767, date à laquelle Jean Chastel a abattu "la" Bête.