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Politique scientifique
Du 6 au 9 septembre 2004 àSantiago, l'Argentine et le Chili ont organisé leur première rencontre de science et technologie afin de promouvoir la coopération en recherche et développement, le transfert de technologies et les nouvelles opportunités d'affaires entre les deux pays.
Environ 200 scientifiques de 60 centres de recherche, des entrepreneurs argentins et chiliens ainsi que plusieurs représentants des institutions gouvernementales ont programmé près de 150 rencontres bilatérales sur la biotechnologie, l'agriculture, l'énergie atomique, l'aquaculture ou la technologie spatiale. Jorge Yutronic, directeur du fonds pour le développement scientifique et technologique chilien (Fondef) a présenté les projets visant à promouvoir les associations entre les secteurs public et privé et a invité les chercheurs argentins à s'ajouter à de tels efforts.
 
Le IVème atelier du réseau ibéro-américain et interaméricain d'indicateurs de science et technologie (RICYT) s'est déroulé à Buenos Aires du 15 au 17 septembre 2004. Plus de 170 spécialistes de la politique scientifique et de l'innovation aux côtés des principaux experts de la région et de plusieurs personnalités internationales étaient invités pour débattre sur "la (ou les) possibilité(s) de mettre la science et la technologie au service du bien-être social en Amérique latine". Le réseau RICYT rassemble tous les pays d'Amérique en plus de l'Espagne et du Portugal et compte notamment avec le soutien du Programme ibéro-américain de science et technologie pour le développement (CYTED) et celui de l'Organisation des états américains (OEA).
Concernant la coopération du RICYT avec la France, l'Institut de l'information scientifique et technique (INIST-CNRS), spécialisé dans les indicateurs bibliométriques, est considéré comme un organisme associé aux travaux du réseau depuis 1986. Cette collaboration va se voir renforcer prochainement au travers de la mise à disposition auprès de la RICYT des bases de données bibliographiques de l'INIST (Pascal et Francis) ainsi que de sa plate-forme d'analyse de l'information STANALYST.
 
Le parc technologique de Rosario
Le Parc scientifique technologique de Rosario souhaite devenir un "centre de référence" en matière de génomique végétale pour l'Union européenne (UE). En effet, les secteurs européens de l'industrie pharmaceutique et de l'agriculture cherchent à développer des projets dans le MERCOSUR où ils peuvent plus facilement mener leurs recherches sur les transgéniques notamment, un sujet qui suscite une polémique importante et nombre d'oppositions en Europe tandis que la législation leur est plutôt favorable en Amérique du sud.
L'installation dans le parc de l'Institut d'agro-biotechnologie (INDEAR) et celle probable du Centre binational de génomique végétale (CEBIGEVE) entre l'Argentine et l'Espagne ont incité une délégation francaise, mandatée par l'UE, à venir analyser les possibilités offertes par le parc technologique de Rosario. L'objectif de la délégation était de faire un rescensement des centres de recherche liés à la biotechnologie pour ensuite signer un programme entre le MERCOSUR et l'UE afin d'homogénéiser les standards de qualité et de sécurité dans les processus de recherche. Cette visite avait également pour but d'étudier la construction d'un réseau de chercheurs à moyen terme qui développeront des projets pour la région sud. A long terme, l'objectif de l'UE est de construire une plate-forme permettant d'investir dans des projets difficiles à mener en Europe.

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Viande de nandu
Le nandu est une espèce d'autruche que l'on trouve en Amérique du Sud et principalement en Argentine où il existe deux espèces différentes de part la taille et la couleur du plumage. L'élevage d'un tel oiseau serait une activité intéressante à développer du fait de la diversité de ses produits, de ses possibilités sur le marché mais aussi de sa grande capacité reproductive comme le montre une étude de l'Institut national argentin de technologie agro-alimentaire (INTA). S'il est interdit de chasser cette espèce, un élevage dans des conditions contrôlées est possible, comme c'est le cas au sein de l'INTA (à Bariloche et San Luis).
Suite à une initiative de l'INTA de Castelar, des expériences ont été menées pour évaluer le rendement de l'espèce et les sous-produits dérivés. Elles ont montré que la qualite de la viande dépend du muscle et non de l'espèce, du sexe ou du poids. D'autres travaux montrent que la viande de nandu contient peu de graisses et de calories mais des quantités importantes d'oméga-3, de fer et de protéines. De plus, sa texture et sa saveur sont excellentes. Si le produit principal issu du nandu est la viande (14 à 19 kilos pour un animal de 25 kilos), le cuir et les plumes peuvent aussi être commercialisés.