Lettrines ArboSciences

Apocryphes

Livres interdits

Officiellement, la vie de Jésus est directement relatée via les récits de quatre de ses apôtes, les fameux évangiles selon Jean, Luc, Marc & Matthieu.

Les évangiles "apocryphes" (tenu secret, non authentique, non reconnu), apportent une autre vision de Jésus, de son enseignement, et plus généralement des fondements du Christianisme.

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Lettre A

Ecrit sans titre


Codex II en copte de Nag Hammadi (NH II, 5 ; XIII, 2).
"Et devant sa demeure, il fabriqua un grand trône placé sur un char à quatre faces appelé "chérubin" à forme de lion, taureau, homme et aigle ... Et devant lui se tiennent sept archanges ... Et au-dessus de ce trône, il créa d'autres anges à forme de dragon appelés séraphins ... Et c'est sur un trône recouvert d'une grande nuée lumineuse qu'il est assis. Et il n'y avait personne avec lui dans la nuée ... dans l'Ogdoade (puissance) ... Et voici qu'aussitôt une lumière sortit de l'Ogdoade (puissance) supérieure et traversa tous les cieux de la terre ... des êtres de feu appelés "chérubins"."

Abraham, Testament d'

Texte composé an 1er ou IIe siècle, en plusieurs langues (slavon, roumain, éthiopien, bohaïrique copte, arabe).
Serait basé sur la trente-cinquième homélie d'Origène sur Saint-Luc, à l'exception du chapitre X.XI.
Le testament traite de la réticence d'Abraham à mourir & des circonstances conduisant à sa mort.
Trilogie possible (Testament d'Abraham - Testament d'Isaac - Testament de Jacob)
Révélation divine faite à Abraham, connue sous le nom des feuillets d'Abraham dans les deux derniers versets de la sourate 87 du Coran.
Sourate 87 : AL-A'LA (LE TRÈS-HAUT) 19 versets - Pré-Hégire
"18. Ceci se trouve, certes, dans les Feuilles anciennes,
19. les Feuilles d'Abraham et de Moïse."

Même style d'écriture que dans les trois ouvrages de la Bénédiction de Jacob de la Bible.
Chapitre 2 : L'archange Michel descend sur terre et trouve Abraham dans un champ.
Chapitre 10 : Michel emmène Abraham sur le "Chariot des Chérubins".

Adam, l'Apocalypse d'


Codex V en copte de Nag Hammadi (NH V, 5).
"Et descendront de Grands Nuages lumineux et descendront sur eux d'autres nuages lumineux provenant des Grands Eons (Lieux).".
"Une nuée vint sur la terre, elle entoura un rocher, il est [is]su de lui. [Les an]ges le nourrirent qui sont [sur la n]ué[e]. [Il reçut] gloi[re et] puissance [en] ce lieu-[là] et, de [cette manière, il] vint s[ur l'eau]."

Alexandrin, Evangile

Iochannân (Marcius ou Clavkias) développe une connaissance réservée à des initiés.
Clément d'Alexandrie en parle, ainsi qu'Hippolyte & Epiphane.
Un résumé de prédication d'un Simon qui deviendra en 67 chef des Ebonites après un passage à Rome vers 62.

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Lettre B

Barnabé, Epître de

"Il dit, ceux qui veulent me contempler et atteindre mon royaume, doivent me saisir à travers l'épreuve de la souffrance. Quand s'accompliront ces évènements ? Le Seigneur dit: Quand un bois aura été couché et relevé, et quand , du bois, couleront des gouttes de sang."

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Lettre C

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Lettre D

Diadachée

Ou Evangile synchrétique.
Il est toutefois différent du diatessaron marcionnite.

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Lettre E

Ebionites, Evangile des

ou évangile des Hébreux
Ecrit en grec des années 68 à 70.
Les Ebionites (de l'hébreu "ébiônîm" qui signifie "pauvre" étaient des Esseniens de Samarie.
Il est connu par des citations d'Epiphane (vers 315-403 ap. J.-C.). Il est de type synoptique.
Rites communs aux Juifs (circoncision, baptême, ascèse, Sabbah, eucharistie).
Ils pratiquaient la pauvreté, la chasteté, la loyauté.
Texte connu par Hégésippe.
Jésus végétarien, refusant de manger la viande de la Pâque.
Les Ebionites, végétariens aux moeurs austères (principes moraux stricts), vivaient en Transjordanie. Pour eux, la mission de Jésus était seulement d'enseigner. Ils insistent sur l'action de l'Esprit sur Jésus qui désirait abolir (supprimer) les sacrifices pour adorer l'esprit.

Eugnoste le Bienheureux


Codex III en copte de Nag Hammadi (NH III, 3 ; V, 1).
La notion de gouvernement (création) du monde (et son mouvement) a généré, chez les philosphes, trois définitions (opinions, versions, imitations, spéculations) de la Vérité, toutes insatisfaisantes : l'auto-organisation, la providence (dépourvue de sagesse) & la destinée (fatalité).
Celui qui est capable de s'intérioriser grâce à une autre voix, se verra révéler le Dieu de la Vérité, un immortel vivant parmi les mortels ...

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Lettre F

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Lettre G

Gnose

Connaissance des réalités divines de nature religieuse & ésotérique (secrète), supérieure à celle des simples croyants et donnant accès au salut.

Gnose selon Origène


Thèse sur la Création
Dieu aurait créé d'abord le Logos (verbe), puis une multitude d'esprits purs, les logikoi (du grec logiké), créatures purement rationnelles & immatérielles. A l'exception de Jésus, elles s'éloignent de Lui et deviennent alors des âmes. Dieu leur donne corps en rapport avec la gravité de leurs fautes : corps d'anges, d'hommes, ou de démons.
Origène croyait ainsi à la préexistence des âmes.

Thèse sur le salut
Les âmes peuvent, pendant leur vie terrestre, se purifier & s'élever à la félicité suprême par la communication intime avec Dieu. Le salut équivaut au retour à la perfection originelle, à ce moment-là les âmes auront des "corps de résurrection".

gnostiques, Evangiles

Insistant sur le rôle de Sauveur de Jésus, ils donnent au croyant les clés pour trouver le salut. Ces textes, aux discours parfois très ascétiques (discipline stricte, d'exercices physiques & moraux, en vue d'un perferctionnement spirituel), appellent à ne pas être centré sur le monde matériel mais sur la recherche spirituelle de la Vérité.

Grand esprit invisible, Livre sacré du

Ou Evangile des Egyptiens Codex III en copte de Nag Hammadi (NH III, 2 ; IV, 2).
Les "".

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Lettre H

Hébreux, Evangile selon les

Texte cité par Clément d'Alexandrie (vers 150-216 ap. J.-C.), Origène (vers 185-254 ap. J.-C.), Jérôme (vers 347-420 ap. J.-C.).
Très proche de Matthieu quant au style comme au contenu.

Hénoch, Livre d'

(Bible hébraïque)
Il évoque entre autre les anges & la chute de Lucifer.

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Lettre I

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Lettre J

Jacques, L'Apocalypse de

Codex V en copte de Nag Hammadi (NH V, 3 & 4).

Jacques, L'Epître apocryphe de

Codex I en copte de Nag Hammadi (NH I, 2).
Les "Lampes des vierges".
Le "Verbe" (foi, charité œuvres).

Jacques, Livre secret de

Ou Epître apocryphe de Jacques ou Protévangile de Jacques, car relate des événements antérieurs aux récits des évangiles canoniques.
L'enfance de Jésus & la question délicate de l'incarnation de Jésus.

Jean, Livre des secrets de

Ou Apocryphe de Jean
Codex II en copte de Nag Hammadi (NH II, 1 ; IV, 1).
(II 1,30-2,9 = BG 20,19-21,13)
"A cet instant, [alors que je pensais à ces choses, voi]ci que les [cieux s'ouvrirent . . . . . . . devint] lumineuse [toute] la créa[tion qui se trouve en] dessous des cieux et que [le monde] fut ébranlé. J'[eus peur . . . . . . . je] vis dans la lumière [un homme qui se tenait] debout auprès de moi. Alors que je [le] voyais [il devint] semblable à un (être) grand puis il [changea son] apparence devenant semblable à un serviteur . . [. . . . . . . .] devant moi. C'était une [image] ayant de multiples formes dans la lum[ière], dont les [aspects] se manifestaient mutuellement [et] dont l'aspect avait une triple forme."
(II 14,13-34 = BG 47,14-48,10)
"« Et une voix sortit de l'éon (lieu) céleste supérieur (disant) : "L'Homme existe ainsi que 15 le fils de l'Homme". Le Premier Archonte Yaltabaôth l'entendit et pensa que cette voix provenait de sa mère et ne comprit pas d'où elle était venue. Alors le Mère-Père saint et parfait, Pronoia parfaite, image de cet Invisible qu'est le Père de tout par qui tout a existé (et qui est) l'Homme primordial, les instruisit en manifestant son apparence sous une forme humaine."
Le Livre de Zoroastre mentionne les passions supplémentaires (en plus des 365 Anges & Démons).
Codex III en copte de Nag Hammadi (BG, 2 ; NH III, 1).
"A cet instant, alors que je réfléchissais à cela, les cieux s'ouvrirent, la création entière fut illuminée par une lumière (qui apparut) en [dessous des] cieux et le monde [entier fut ébranlé]. Je fus effrayé et [je me prostern]ai. Et voici que m'[apparut] un enfant. Mais [il changea] son aspect, (prenant) celui d'un vieillard en qui [se trouvait] de la lumière. [Je regard]ai, mais sans [comprendre] ce prodige. S'agissait-il d'une [apparence] ayant des formes multiples [dans la] lumière (et) dont les formes [avaient été manifestées] les unes par les [autres comme] si elle était une ? [(Mais alors) comment] avait-elle trois aspects ?"

Jésus-Christ, Sagesse de

Ou Sophia se Jéus-Christ
Codex III en copte de Nag Hammadi (BG 3 ; NH III, 4).
Après sa résurrection, le Sauveur se manifesta à eux (douze disciples et sept femmes), non pas sous sa forme première, mais en (celle de) l'esprit invisible. Son apparence était comparable à celle d'un grand ange lumineux.
"Je ne puis décrire son aspect; nulle chair mortelle ne peut en être le support, sauf une chair parfaitement pure, d'un caractère spécifique, comme celle qui nous l'a fait connaître sur le mont dit "des Oliviers", en Galilée.".
"".

Joseph le charpentier, Histoire de

Un original grec du IVe siècle inspirait deux traditions coptes & une arabe.

Judas, Evangile de

Texe en copte du IIe siècle. Contenu philosophique ou gnostique.
Le seul disciple qui ait réellement compris Jésus était Judas Iscariote.
Jésus lui assigne de le livrer aux Romains : "Tu les surpasseras tous, car tu sacrifiera l'homme qui me sert d'enveloppe charnelle".

Révélation protogonique de Jésus àJudas (47,1-53,7)

Existence dans le grand éon (lieu) illimité d'un nuage de lumière (47,15-16)
""

Nuage d'où sortira l'Autoengendré (47,5-20)
Adamas se trouve dans ce premier nuage dit "de la lumière" (48,22-23).
Du premier nuage, il est également dit que nul ange ne le vit parmi tous ceux qui sont appelés dieux (48,23-26).
""

Il existe un autre nuage dont sont issus quatre anges pour assister l'Autoengendré (47,21-24)
""

Dialogue entre Jésus et Judas (57,16-26)
A la fin du dernier dialogue entre Jésus et Judas, juste avant l'épilogue narratif.
"Lève les yeux et vois le nuage et la lumière qui est en lui et les étoiles (apôtres ?) qui l'entourent. Et l'étoile qui est dans son ascendant, c'est ton étoile (ascension de l'étoile de Judas, sa propre destinée)." Judas leva les yeux, vit le nuage et la lumière. Il y entra. Ceux qui se tenaient en bas entendirent une voix venant du nuage qui disait ...

Véhicule d'ascension céleste (Zostrien 2,23.31)
Il est impossible de déterminer s'il s'agit ici de l'un de ces deux nuages, ou d'un autre nuage de lumière, véhicule d'ascension céleste, comme en Zostrien 2,23.31.
En Zostrien (4,20ss), le visionnaire monte au ciel dans un "grand nuage lumineux".
L'un des deux protagonistes entre dans un nuage de lumière entouré d'étoiles.

La scène veut évidemment faire allusion aux récits de la transfiguration (Mt 17,1-8 parr.), où apparaît également un nuage de lumière dont sort une voix (Mt 7,5) délivrant un message au sujet de Jésus.
""

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Lettre K

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Lettre L

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Lettre M

Marie-Madeleine, Evangile de

Texte gnostique du IIe siècle écrit en langue sahidique (dialecte copte) dans le codex de Berlin.
Ou évangile selon Marihamm (Marie de Magdala).
Marie serait la disciple privilégiée du Maître (le Sauveur), celle qu'il a aimée "plus que toutes les autres femmes".
Thèmes sur la mortalité, le rejet des lois qui emprisonnent & l'ascension de l'âme.
Conflit entre Marie & Pierre, car le Maître confie son enseignement secret à une femme.

Le "Fils de l'Homme est en vous. Suivez-le !" 52/200

"Je lui ai dit : "Seigneur, est-ce que celui qui a la vision la voit à travers l'âme ou à travers l'esprit ?" Et le Sauveur m'a répondu : "Il ne voit pas à travers l'âme, ni à travers l'esprit, mais le mental qui est entre les deux – c'est-à-dire ce qui voit la vision." 53/200

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Lettre N

Nag Hammadi

14/200 La résurrection a déjà eu lieu (Traité de la Résurrection, L'Exégèse de l'Âme, l'Evangile de Philippe).

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Lettre O

Odes de Salomon

Psaumes de Salomon, manuscrits syriaques provenant de la région du Tigre.
Présence des Odes de Salomon, en langue latine, par l'auteur romain & chrétien Lactance (3e s.).
Des hymnes des premiers chrétiens, selon F. C. Burkitt (1912).

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Lettre P

Paix, Evangile de

Ecrit en araméen, nous le connaissons par une version slave.
Un certain nombre de textes de l'Ancien Testament, comme les oracles sybillins, dont le plus ancien serait de l'an 140, le livre d'Enoch, l'Assommption de Moïse, l'Apocalypse de Barush, et même le livre de Daniel réalisé pendant la persécution d'Antiochus Epiphane.
D'après Saint-Barnabé, des paroles prêtées à Jésus tirées du Livre d'Enoch.

Paul de Tarse, Apocalypse de

Ou Apocalypse de la Vierge Marie (version éthiopienne).
Texte écrit aux IV-Ve siècle.
Vision du ciel & de l'enfer. La Visio Sancti Pauli.

Texte très moralisateur en sept partie. La dernière partie (deuxième vision du paradis) est souvent "oubliée".
Dante Alighieri s'en inspirera dans sa "Divine Comédie" (l'Inferno, en l'an 1300).
Remporte un grand succès dans les langues vernaculaires (régionales, nationales, dialectes) du Moyen-Age européen. Il existe ainsi des traductions françaises, provençales, roumaines, anglaises, galloises, allemandes, danoises, bulgares, serbes, toutes étant en langue ancienne.

Paul, Apocalypse Gnostique de

Codex II en copte de Nag Hammadi (NH V, 2).
Paul s'y élève alors hors de son corps.
"".

Paul, Prière de l'Apôtre

Codex I en copte de Nag Hammadi (NH I, 1).
Le Paraclet, le "Saint-Esprit".
Le Plérôme, le "Pouvoir du Mot".

Philippe, Evangile de


Codex II en copte de Nag Hammadi (NH II, 3).
Il évoque une relation intime entre le Christ & Marie-Madeleine. Ils iront même jusqu'à se marier.
(32) "Il y avait trois femmes qui étaient proches du Seigneur : sa mère Marie et sœur et Marie Madeleine, qu'on appelait sa compagne. En effet, sa sœur était une Marie, sa mère et sa compagne aussi."
(55) "La Sagesse qu'on appelle "la stérile" est la mère [des] anges et [la] compagne du S[auveur]. [Quant à Ma]rie Ma[de]leine, le S[auveur l'aimait] plus que [tous] les disci[ples et il] l'embrassait sur la [bouche sou]vent. Le reste des [disciples] [ . . ] . . . . . [ . ] . [ . . ] . . ils lui dirent : "Pourquoi l'aimes-tu plus que nous tous ?" Le Sauveur répondit et leur dit { } "Pourquoi ne vous aimé-je pas comme elle ?" "

Pierre, Evangile de

D'origine syrienne (Nabatéenne ou Samaritaine ?), date de l'an 40.
Il décrit la passion en minimisant les souffrances. Il fait ressortir la puissance pour montrer la divinité de Jésus.

Pierre, Apocalypse de

Rédigé dans le premier tiers du IIe siècle en Egypte.
Utilisé par Théophile d'Antioche & Clément d'Alexandrie (vers l'an 180).
Référence à la parabole du figuier (en l'an 135).
En conflit avec Marie, car cette dernière a reçu un enseignement secret du Maître (le Sauveur).
Episode de la crucifixion du Christ, où il s'oppose à celui-ci en évoquant un substitut (remplaçant) qui aurait souffert à la place de Jésus, ce qui semble correspondre à l'approche coranique de cet épisode bien que celui-ci ne partage pas la figure d'un Christ moqueur et riant de ses ennemis telle qu'il est exposé par l'Apocalypse.

Pilate, Actes de

[569] Plus tard appelés Evangile de Nicodème.
Le Romain Ponce Pilate & les juifs Nicodème et Joseph d'Arimathie ont été témoins de l'innocence et de la divinité de Jésus.
Succession de deux textes (la seconde la "Descente de Jésus aux Enfers" a un ton plus apocalyptique) écrit au IVe siècle.
Textes en plusieurs langues : syriaque, arménien, éthiopien, latin & grec.

Jésus n'est pas arrêté par les Romains, mais seulement convoqué.

Pistis Sophia


Présence des Odes de Salomon, en langue copte. Texte hermétique. Sophistication de la pensée cosmologique grecque & culture des "mystères".
Sophia, la personnalité gnostique.
Texte probablement attribué à Valentin.
Le courant rose-croix en dresse un commentaire.

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Lettre Q

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Lettre R

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Lettre S

Salomé, Evangile de

ou Evangile des Egyptiens
Conversation entre Jésus & Salomé.
Entre 130 et 150. Utilisé par les Sabellins.

Salomé, Odes de

Texte en syriaque (poème ou recueil en 42 Odes) écrits sous le patronage de Salomon, figure de la Sagesse.
Hymnes d'origine gnostique (par opposition à l'apocalypse).
Les termes de l'apocalypse (catastrophes, fin du monde, royaume de Dieu, Christ, résurrection, jugement dernier, vie éternelle.) sont remplacés par ceux d'une doctrine moins pessimiste (Christ Rédempteur, rédemption, foi mystique, syncrétisme ou mélange de religions).
L'idée principale (vie éternelle au royaume des cieux) n'a pas changé.

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Lettre T

Thomas, Evangile de l'enfance de

[514] La transformation de figurines d'argile en petits oiseaux.

Thomas, Livre de


Codex II en copte de Nag Hammadi (NH II, 2).
"" La paternité de cet évangile est attribuée à Didyme Jude Thomas, c'est-à-dire Judas "le jumeau" (le mot araméen thomas et le mot grec didymos signifiant tous deux jumeaux).
Traditions en syrien, copte & arabe, du philosophe israëlite Thomas du Ier siècle, tendance gnostique très forte. Origène & Saint Jean Damascene y recourrent.
Bibliothèque de N'gahamadi.
Des paroles secrètes révélées par Jésus de Nazareth à l'apôtre Thomas. Celui-ci est présenté comme étant le frère jumeau du Christ.
Dans l'Evangile de l'enfance du Pseudo-Thomas, le texte en syriaque antérieur à l'an 400, voit grandir l'enfant Jésus & ses miracles du haut de ses douze ans. Le Livre arménien de l'enfance & l'Evangile arabe de l'enfance s'en inspireront.

Trismégiste, Textes hermétiques d'Hermès

Surprenante comparaison très explicite entre une union charnelle et la transmission de mystères sacrés.
Série de définitions et une brève discussion sur des concepts et des entités incluant la nature de Dieu, de l'âme, de l'homme, et de l'intellect.
Il ne s'agit pas de transmettre un savoir, mais une expérience ou, plus exactement, une attitude spirituelle, une profonde disposition intérieure.
La base de cette attitude est la prière de louanges qui él&egravd;ve l'âme et la prépare à la contemplation silencieuse.

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Lettre U

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Lettre V

Valentin

ou Valentinius. Né en Egypte & éduqué à Alexandrie. Il enseigna à Rome, avant de s'exiler pour Chypre.
Le plus important des maîtres gnostiques.

Vérité, Evangile de la

Ou Evangile de Vérité
Codex I en copte de Nag Hammadi (NH I, 3 ; XII, 2).
Traité gnostique écrit en langue copte par Valentin, originaire d'Alexandrie au IIe siècle, en langue copte.
Pouvoir du Mot (Plérôme). Le Père, premier principe absolu & transcendant.
"L'évangile de Vérité est joie (Bonne Nouvelle, Révélation, Résurrection, Plénitude, Découverte) pour ceux qui ont reçu du Père de Vérité (de la base absolu de l'un & l'autre) la grâce de le connaître, à travers le pouvoir du Mot est venu du Plérôme, celui qui est dans la pensée et dans l'esprit (l'intelligence) du Père (l'Esprit Saint, le Royaume des Cieux).
Evangile de Vérité c'est-à-dire celui qui s'est adressé au Sauveur."

La méconnaissance conduit à l'interprétation, l'erreur qui elles-même conduisent à la perturbation & à l'angoisse.

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Lettre W

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Lettre X

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Lettre Y

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Lettre Z

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Trinité chez les Chrétiens
Il y a également un rapprochement à faire avec la conception chrétienne de la nature & de l'activité de Dieu telle qu'elle est représentée par la Trinité : le Christ, incarnation qui se manifeste comme une forme issue du Père _la base_ par le biais subtil de l'Esprit Saint. Ne serait-il pas pour le moins enrichissant de concevoir le Christ comme semblable au "Nirmanakaya", l'Esprit Saint apparenté au "Sambhogakaya", et la base absolue de l'un & de l'autre analogue au "Dharmakaya" ?

Dans la tradition bouddhiste tibétaine Tibet, le mot "tulku" _incarnation_ signifie en fait "Nirmanakaya", c'est-à-dire la personnification & l'activité, réapparaissant sans cesse, de l'énergie de la compassion & de l'éveil (la manifestation de l'éveil apparaissant). Cette compréhension n'est-elle pas fort semblable à la notion chréienne d'incarnation ?

Conception triple chez les Hindous Je pense aussi à la conception triple de l'essence de Dieu chez les Hindous, appelée en sanscrit "sat-citananda" (sait-chit-ananda, en tibétain), que l'on peut traduire approximativement par "manifestation, conscience & béatitude". Pour les Hindous, Dieu est l'explosion simultanée & extatique de ces forces & puissances réunies.

Là encore, d'étonnants parallèles pourraient être établies avec la vision des trois kayas : le "Sambhogakaya" pourrait être comparé à "nanda" _l'énergie de béatitude de la nature de Dieu_, le "Nirmanakaya" à "sat", et le "Dharmakaya" à "cit".

Quiconque a contemplé la grandiose sculpture de Shiva dans les grottes d'Eléphanta en Inde Inde, avec ses trois visages représentant les trois visages de l'absolu, aura une certaine idée de la splendeur & de la majesté de cete vision du divin.

Le fait qu'un processus triple de cette nature soit observé au cœur même de ces différentes traditions mystiques, bien que chacune d'entre elles envisage la réalité à partir de son propre point de vue, cela ne nous donne-t-il pas pour le moins à réfléchir ?

Il est possible d'imaginer que toute grande œuvre d'art (chefs-d'œuvre de Beethoven ou de Mozart, la cathédrale de Chartres, les mosquées d'Isapahan, les scultpures d'Angkor, les temples hindous d'Ellora) serait directement inspirée par une énergie jaillie de la base & de la source même de toute chose.

Une grande œuvre d'art est semblable à la lune brillant dans un ciel nocturne; elle éclaire le monde mais la lumière qu'elle répand n'est pas sienne, c'est celle que lui prêtre le soleil caché de l'abslu. Pour beaucoup, l'art a été une aide qui leur a permis d'entrevoir la nature de la spiritualité.

Cependant, les limites d'une grande partie de l'art moderne ne sont-elles pas dues à la perte de cette connaissance des origines & du but sacrés de l'art; donner à l'homme une vision de sa vraie nature & de sa place dans l'univers, et lui restituer, constamment renouvelés, la valeur & le sens de la vie, ainsi que ses pssibilités infinies ?

La véritable signification de l'expression artistique inspirée ne réside-t-elle pas dans le fait qu'elle est apparentée au champ du "Sambhogakaya", cette dimension d'énergie incessante, lumineuse & bienheureuse, que Rilke appelle "l'énergie ailée de la joie", ce rayonnement qui transmet, traduit & communique la pureté & le sens infini de l'absolu à ce qui est fini & relatif _qui, en d'autres termes, conduit du "Dharmakaya" au "Nirmanakaya" ?

Royaume des Cieux

Dans toutes les voies mystiques du monde, les enseignements attestent clairement l'existence en nous d'une immense réserve de pouvoir, le pouvoir de la sagesse & de la compassion, le pouvoir de ce que le Christ appelait le Royaume des Cieux.

Si nous apprenons comment l'utiliser _c'est le but de la recherche de l'éveil_, ce pouvoir peut non seulement nous transformer, mais transformer le monde qui nous entoure.

David Bohm

Mouvement de flux

Le physicien David Bohm a décrit la réalité comme "une plénitude indivise (indivisible, partagée, inséparable) en mouvement de flux".

David Bohm a conçu une nouvelle approche scientifique de la réalité fondée, comme le sont les enseignements des bardos, sur la compréhension de la totalité & de l'unité de l'existence en tant que plénitude indivise (indivisible, partagée, inséparable) & sans rupture.

Ce que les maîtres tibétains Tibet voient, ce qu'ils perçoivent de façon directe & avec une compréhension totale, est donc ce mouvement de flux & cette plénitude indivise (indivisible, partagée, inséparable).

Ce que, dans notre ignorance, nous appelons "vie" et ce que, dans notre ignorance, nous appelons "mort" ne sont que les aspects différents de cette plénitude & de ce mouvement.

Trois ordres, trois kayas & processus des bardos

L'ordre dynamique & multidimentionnel qu'il voit à l'œuvre dans l'univers comporte essentiellement trois aspects.

L'aspect le plus évident est notre monde tridimentionnel d'objets, d'espaces & de temps, qu'il appelle l'ordre "explicite ou déplié".

A partir de quoi, selon lui, cet ordre se déploie-t-il ? A partie d'un champ universel, indivis (indivisible, partagé, inséparable), "une base au-delà du temps" _l'ordre "implicite ou implié" comme il l'appelle_ et qui est l'arrière-plan universel de la totalité de notre expérience.

Il voit la relation entre ces deux ordres comme un processus continu où ce qui se déploie dans l'ordre explicite se replie ensuite à nouveau dans l'ordre implicite.

Comme source organisatrice de ce processus en diverses structures, il "propose" _mot dont il aime se servir car philosophie est que les idées devraient naître du libre flot du dialogue & comporter toujours un point de vulnérabilité_ l'ordre "super-implicite", une dimension encore plus subtile & potentiellement infinie.

N'y aurait-il pas là un parallèle frappant à établir entre ces trois ordres, les trois kayas, et le processus des bardos ? Comme le dit David Bohm : "Tout la notion de l'ordre implicite est, d'abord, une façon de discuter de l'origine de la forme à partir du sans-forme, par l'intermédiaire du processus d'explication ou dépliement".

Processus de conscience

David Bohm a également imaginé d'étendre cette compréhension de la matière, issue de la physique quantique, à la conscience elle-même _un bond qui, apparaîtra de plus en plus nécessaire à mesure que la science s'ouvrira & évoluera.

Il dit : "L'esprit, peut avoir une structure similaire à celle de l'Univers et dans le mouvement sous-jacent que nous nommons espade vide il y a en vérité une énergie prodigieuse, un mouvement. Les formes particulières qui apparaissent dans l'esprit peut être comparée à la lumière."

David Bohm a imaginé, de pair avec cette notion d'ordre implicite & d'ordre explicite, une façon de considérer la relation entre le mental & la physique, qu'il nomme "soma-signification".

Il écrit : "La notion de soma-signification implique que le soma (qui est physique) & sa signification (qui est mentale) ne sont en aucune façon séparément existants, mais plutôt qu'ils sont les deux aspects d'une seule réalité globale."

Pour David Bohm, l'univers manifeste trois aspects mutuellement imliquées : la matière, l'énergie & le "sens" (signification).

David Bohm rajoute : "Ceci implique, contrairement aux vues habituelles, que le sens est une partie inhérente & essentielle de notre réalité globale, et non pas seulement une qualité purement abstraite & éthérée, n'ayant d'existence que dans l'esprit. Ou bien, pour le dire autrement, dans la vie humaine & de façon très générale : signifier, c'est être ..."

Dans l'acte même d'interpréter l'univers, nous créons l'univers : "D'une certaine façon, nous pourrions dire que nous sommes la totalité de nos significations."

Ne serait-il pas enrichissant de commencer à imaginer des parallèles entre ces trois aspects de la notion de l'univers telles que le conçoit David Bohm, et les trois kayas ? Une exploration plus approfondie des idées de David Bohm montrerait peut-être que, "sens, énergie & matière" ont entre eux un rapport similaire à celui qui existe entre les trois kayas.

Cela ne pourrait-il suggérer que le rôle du "sens", tel qu'il le décrit, montre quelque analogie avec le "Dharmakaya", cette totalité inconditionnée & d'une fécondité incessante d'où s'élèvent touts choses ?

Le fonctionnement de l'"énergie", par l'intermédiaire de laquelle sens & matière sont en interaction, a une certaine affinité avec le "Sambhogakaya", jaillissement spontané & constant ayant pour origine la base de la vacuité; et la création de la "matière", selon la vision de David Bohm, présente des ressemblances avec le "Nirmanakaya", cristalisation continue de cette énergie en forme & en manifestation.

Qu'est-ce qu'un savant & un sage, Longchenpa & Einstein tout à la fois, aurait à nous dire sur la nature de la réalité ? L'une des fleurs à éclore sur le grand arbre des enseignements des bardos sera-t-elle un dialogue entre science & mystique, un dialogue à peine imaginable encore, mais au seuil duquel nous semblons bien être parvenus ? Et quelle en serait la portée pour l'humanité ?

Le parallèle le plus significatif entre les idées de David Bohm & les enseignements des bardos est qu'ils s'élèvent, l'un comme l'autre, d'une vision de totalité.

Si cette vision pouvait inspirer à chaque individu la force de transformer sa conscience et, par là même, d'influer sur la société, elle restituerait à notre monde les notions vivantes d'interrelation & de sens qui lui font si désespérément défaut.

"Ce que je propose ici est que la façon générale que l'homme à de penser à la totalité, c'est-à-dire sa vue générale du monde, est cruciale pour l'ordre d'ensemble de l'esprit humain lui-même.

S'il pense à la totalité comme constituée de fragments indépendants, alors ce sera la façon dont son esprit tendra à fonctionner; mais s'il peut inclure tout de façon cohérente & harmonieuse dans un tout d'ensemble qui est indivis (indivisible, partagée, inséparable), entier & sans frontières (car toute frontière est une division ou un arrêt), alors son esprit tendra à se mouvoir d'une façon semblable, et à partir de là, découlera une action ordonnée à l'intérieur de tout."

David Bohm (La Plénitude de l'univers, 1987).

Tous les grands maîtres seraient pleinement d'accord avec David Bohm quand il écrit : "Une changement de signification est nécessaire pour changer ce monde politiquement, économiquement & socialement. Mais ce changement-là doit commencer par l'individu : pour lui, il faut que cela change ... Si le sens est une composante-clé de la réalité, alors une fois que la société, l'individu & les liens relationnels prennent un sens différent, un changement fondamental a lieu."
David Bohm (La Danse de l'Esprit ou le sens déployé).

"Nous sommes responsables de nous-mêmes & envers nous-mêmes, et il est nécessaire que, sans plus attendre, nous fassions usage de cette responsabilité le plus largement possible, afin de nous transformer, de transformer le sens de notre vie et, par là même, le monde qui nous entoure."
Sogyal Rinpoché

Un Cours en Miracles

Expérience acquise

Certaines des idées que présente le livre d'exercices te paraîtront difficiles à croire; d'autres te sembleront tout à fait surprenantes. Cela n'a aucune importance. Il t'est simplement demandé d'appliquer les idées de la manière indiquée. Il ne t'est pas demandé de les juger. Il t'est seulement demandé de les utiliser. C'est leur utilisation qui leur donnera une signification pour toi et te montrera qu'elles sont vraies.

Souviens-toi seulement de ceci : tu n'as pas besoin de croire les idées, tu n'as pas besoin de les accepter, tu n'as pas même besoin de leur faire bon accueil. Il se peut qu'à certaines d'entre elles, tu résistes activement. Rien de tout cela n'a d'importance, et leur efficacité n'en est pas diminuée. Mais ne te permets pas de faire des exceptions dans l'application des idées que contient le livre d'exercices; et quelles que soient tes réactions à ces idées, utilise-les. Rien d'autre que cela n'est requis.

Vérité admise

"Un cours en miracles" fait une distinction fondamentale entre le réel et l'irréel; entre la connaissance et la perception.

La connaissance est vérité, sous une seule loi, la loi de l'amour ou de Dieu. La vérité est inaltérable, éternelle et non ambiguë. Elle peut ne pas être reconnue mais elle ne peut pas être changée. Elle s'applique à tout ce que Dieu (l'Amour) a créé, et seul ce qu'il a créé est réel. Elle est au-delà de l'apprentissage parce qu'elle est au-delà du temps et des processus. Elle n'a pas d'opposé; pas de commencement ni de fin. Elle est, tout simplement.

Le monde de la perception, par contre, est le monde du temps, du changement, des commencements et des fins. Il est basé sur l'interprétation et non sur des faits. C'est le monde de la naissance et de la mort, fondé sur la croyance dans le manque, la perte, la séparation et la mort. Il s'apprend plutôt qu'il n'est donné; il est sélectif dans ses perceptions, instable dans son fonctionnement et inexact dans ses interprétations.

Le péché originel

Le péché est défini comme un "manque d'amour" (Texte, p. 12). Puisque l'amour est la seule chose qui soit, aux yeux du Saint-Esprit, le péché est une erreur à corriger plutôt qu'un mal à punir.

Chaque expérience est une occasion de laisser les perceptions être guéries et les erreurs être corrigées. Le Saint-Esprit les transforme en de parfaites leçons de pardon et d'éveil du rêve.

Le but du Saint-Esprit est de nous aider à échapper du monde du rêve en nous enseignant comment renverser notre façon de penser et désapprendre nos erreurs.

Ce qui était considéré comme une injustice faite à quelqu'un par quelqu'un d'autre devient maintenant un appel à l'aide et à l'union. Le péché, la maladie et l'attaque sont vus comme des malperceptions qui appellent un remède par la douceur et l'amour. Les défenses sont déposées parce qu'il n'en est pas besoin là où il n'y a pas d'attaque.

Dans la tradition judéo-chrétienne, le mot "expiation" revêt la croyance en la réalité du péché et de la culpabilité, c'est-à-dire réparer la culpabilité par le sacrifice, la pénitence. Les synonymes comme "réconciliation" ou "rédemption" serait également incorrects. Le terme "pardonner" serait plus approprié.

Les ténèbres sont un manque de lumière comme le péché est un manque d'amour.

Le fantasme est une forme distordue de la vision. Les fantasmes de toutes sortes sont des distorsions parce qu'ils comportent toujours de distordre la perception en irréalité.

La Règle d'Or

Tu réagis à ce que tu perçois, et comme tu perçois, ainsi tu te conduiras. La Règle d'Or te demande de faire pour les autres ce que tu voudrais qu'ils fassent pour toi. Cela signifie que la perception des deux doit être exacte. La Règle d'Or est la règle à suivre pour une conduite appropriée. Tu ne peux pas te conduire de manière appropriée si tu ne perçois pas correctement.

Que ceux qui entendent, entendent.

L'opposé de voir par les yeux du corps, c'est la vision du Christ qui reflète la force plutôt que la faiblesse, l'unité plutôt que la séparation et l'amour plutôt que la peur. L'opposé d'entendre par les oreilles du corps, c'est la communication par la Voix pour Dieu, le Saint-Esprit, qui demeure en chacun de nous.

Jugement dernier

C'est une guérison finale plutôt que l'infliction d'une punition, aussi méritée que la punition puisse te paraître. La punition est un concept totalement opposé à la justesse d'esprit, et le but du Jugement dernier est de te rendre ta justesse d'esprit.

Le Jugement dernier pourrait être appelé un processus de juste évaluation.

Le jugement est le processus sur lequel repose la perception mais non la connaissance.

Le jugement comporte toujours un rejet. Ce qui a été perçu et rejeté, ou jugé et trouvé insuffisant, reste dans ton esprit parce que tu l'as perçu. L'une des illusions dont tu souffres est de croire que ce que tu as jugé et rejeté n'a aucun effet.

Un faire & un créer

Chaque système de pensée doit avoir un point de départ. Il commence soit par un faire, soit par un créer, différence dont nous avons déjà parlé.

Et Dieu créa

L'énoncé : "Dieu créa l'homme à son image et à sa ressemblance" a besoin d'être réinterprété. Par "image", on peut entendre "pensée", et par "ressemblance", "de même qualité".

Juste enseignement & juste apprentissage

Un bon enseignant clarifie ses propres idées et les renforce en les enseignant. Un bon enseignant doit croire aux idées qu'il enseigne, mais il doit aussi satisfaire à une autre condition : il doit croire aux étu- diants à qui il offre ces idées.

Tout bon enseignant espère donner à ses étudiants tellement de ce qu'il a lui-même appris qu'un jour ils n'auront plus besoin de lui. Voilà le seul but véritable de l'enseignant.

Royaume des Cieux

L'humilité est une leçon pour l'ego et non pour le pur-esprit. Le pur-esprit est au-delà de l'humilité, parce qu'il reconnaît son rayonnement et répand partout sa lumière avec joie.

Au Royaume des Cieux a droit le pur-esprit, dont la beauté et la dignité sont bien au-delà du doute, au-delà de la perception, et restent à jamais la marque de l'Amour de Dieu pour Ses créations (ses Miracles), qui sont entièrement clignes de Lui et de Lui seul. Rien d'autre n'est suffisamment digne d'être un don pour une création de Dieu Lui-même.

"En ce monde tu n'as pas besoin de tribulations (tourments, obstacles) parce que j'ai vaincu le monde. C'est pourquoi tu devrais prendre courage."

Il est difficile de comprendre ce que signifie réellement : "Le Royaume des Cieux est en toi." C'est parce que ce n'est pas compréhensible pour l'ego, qui l'interprète comme si quelque chose d'extérieur était à l'intérieur, et cela ne signifie rien. Le mot "en" n'est pas nécessaire. Le Royaume des Cieux est toi. Qu'est-ce d'autre que toi que le Créateur a créé, et qu'est-ce d'autre que toi qui est Son Royaume ? Voilà tout le message de l'Expiation (du pardon); un message qui dans sa totalité transcende la somme de ses parties. Toi aussi, tu as un Royaume que ton pur-esprit a créé. " "



L'ego

Mythes et magie sont étroitement associés, puisque les mythes se rapportent généralement aux origines de l'ego, et la magie aux pouvoirs que l'ego s'attribue. Les systèmes mythologiques comportent généralement quelque récit de "la création", qu'ils associent à leur forme particulière de magie. La prétendue "lutte pour la survie" n'est que la lutte de l'ego pour se préserver lui-même, et c'est son interprétation de son propre commencement.

Tant que tu te sens coupable, c'est ton ego qui commande, parce que seul l'ego peut éprouver de la culpabilité. Cela n'a pas besoin d'être.

Surveille ton esprit pour déceler les tentations de l'ego, et ne le laisse pas te tromper. Il ne t'offre rien. Quand tu auras abandonné cette dés-inspiration volontaire, tu verras comme ton esprit peut se concentrer, s'élever au-dessus de la fatigue et guérir.

Surveille ton esprit attentivement pour déceler toute croyance qui entrave son accomplissement, puis écarte-toi d'elle. Juge de ton succès en cela par tes propres sentiments, car cela est le seul bon usage du jugement. Le jugement, comme toute autre défense, peut être utilisé pour attaquer ou pour protéger; pour blesser ou pour guérir. L'ego devrait être porté au jugement et là trouvé insuffisant. Sans ton allégeance (obéissance, soumission), ta protection et ton amour, l'ego ne peut exister. Qu'il soit jugé véritablement et tu dois lui retirer allégeance, protection et amour.

Au sombre miroir de l'ego, tu as seulement besoin de dire : "Je ne regarderai pas, parce que je sais que ces images ne sont pas vraies." Puis laisse le Saint luire sur toi en paix, en connaissant que cela et cela seul doit être.

L'ego a un but, tout comme le Saint-Esprit. Le but de l'ego est la peur, parce que seuls ceux qui ont peur peuvent être égotistes. Chaque fois que tu réponds à ton ego, tu éprouves de la culpabilité et tu as peur d'être puni. La culpabilité est un signe certain que ta façon de penser n'est pas naturelle. Une pensée qui n'est pas naturelle sera toujours accompagnée de culpabilité, parce que c'est la croyance dans le péché. L'ego ne perçoit pas le péché comme un manque d'amour mais comme un acte positif d'agression. Cela est nécessaire pour la survie de l'ego parce que, dès l'instant que tu considéreras le péché comme un manque, tu tenteras automatiquement de remédier à la situation. Et tu réussiras. L'ego voit cela comme une fatalité, mais tu dois apprendre à le voir comme la liberté.

La différence entre la projection de l'ego et l'extension du Saint-Esprit est très simple. L'ego projette pour exclure, et donc pour tromper. Le Saint-Esprit étend en Se reconnaissant Lui-même dans chaque esprit; ainsi Il les perçoit tous ne faisant qu'un.

Justesse d'esprit

Le salut n'est rien de plus que la "justesse d'esprit" (un esprit de miracle, un désir de guéir), qui n'est pas l'Unité d'esprit du Saint-Esprit mais qui doit d'abord être atteinte pour que l'Unité d'esprit soit rétablie. La justesse d'esprit mène automatiquement à l'étape suivante,

Perception

On ne saurait trop insister sur le fait que la correction de la perception n'est qu'un expédient (solution) temporaire. Elle est nécessaire uniquement parce que la malperception bloque la connaissance, tandis que la perception exacte est un tremplin vers elle. Toute la valeur de la perception juste réside dans l'inévitable prise de conscience que toute perception est non nécessaire.

Saint Esprit

Dans ton propre esprit, quoique niée par l'ego, se trouve la déclaration de ta délivrance. Dieu t'a tout donné. Ce seul fait signifie que l'ego n'existe pas, et cela lui fait terriblement peur. Dans le langage de l'ego, "avoir" et "être" sont différents, mais ils sont identiques pour le Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit connaît qu'à la fois tu "as" tout et tu "es" tout. Toute distinction à cet égard n'a de signification que si l'idée d'"obtenir", qui implique un manque, a déjà été acceptée. C'est pourquoi nous ne faisons aucune distinction entre "avoir" le Royaume de Dieu et "être" le Royaume de Dieu.

Le but du Saint-Esprit est de nous aider à échapper du monde du rêve en nous enseignant comment renverser notre façon de penser et désapprendre nos erreurs. Le pardon est le grand outil d'apprentissage au moyen duquel le Saint-Esprit nous aide à opérer ce renversement.

Chaque fois que tu as peur, tu es trompé, et ton esprit ne peut pas servir le Saint-Esprit.

L'esprit non coupable ne peut pas souffrir. Etant sain, l'esprit guérit le corps parce qu'il a été guéri. L'esprit sain ne peut pas concevoir la maladie parce qu'il ne peut pas concevoir d'attaquer qui que ce soit ou quoi que ce soit.

Crucifixion

Ce n'est pas la crucifixion qui a établi l'Expiation; c'est la résurrection.

Le message que la crucifixion était censée enseigner, c'est qu'il n'est pas nécessaire de percevoir une quelconque forme d'assaut dans la persécution, parce que tu ne peux pas être persécuté.

Le message de la crucifixion est parfaitement clair : "N'enseigne que l'amour, car c'est ce que tu es." N'enseigne que l'amour, et apprends que l'amour est à toi et que tu es l'amour. Pour enseigner l'amour ou la paix, il faut tout d'abord l'avoir en soi. On ne peut enseigner que ce que l'on vit.

Ego

Rappelle-toi que le Saint-Esprit interprète le corps uniquement comme un moyen de communication.

Un corps malade n'a aucun sens. Il ne pourrait pas avoir de sens parce que la mala- die n'est pas ce à quoi sert le corps. La maladie n'a de signifi- cation que si les deux prémisses fondamentales sur lesquelles repose l'interprétation que l'ego donne du corps sont vraies; à savoir que le corps sert à l'attaque, et que tu es un corps. Sans ces prémisses, la maladie est inconcevable.

La maladie est une façon de démontrer que tu peux être blessé. C'est un témoin de ta fragilité, de ta vulnérabilité et de ton ex- trême besoin de dépendre d'un guide extérieur. L'ego tire de cela son meilleur argument pour démontrer que tu as besoin d'être guidé par lui.

La santé est vue comme l'état naturel de tout quand l'interprétation est laissée au Saint-Esprit, Qui ne perçoit pas d'attaque sur quoi que ce soit. La santé est le résultat du renoncement à toute tentative pour utili- ser le corps sans amour.

Quand l'ego te tente à la ma- ladie, ne demande pas au Saint-Esprit de guérir le corps, car cela serait simplement d'accepter la croyance de l'ego que le corps est le but approprié de la guérison. Demande, plutôt, que le Saint- Esprit t'enseigne la juste perception du corps, car seule la percep- tion peut être distordue. Seule la perception peut être malade, parce que seule la perception peut être fausse.

Toutes les formes de maladie, même à la mort, sont des expressions physiques de la peur de l'éveil. Ce sont des tentatives pour renforcer le som- meil de peur de s'éveiller. C'est une façon pitoyable d'essayer de ne pas voir en rendant inefficaces les facultés pour voir. « Repose en paix» est une bénédiction pour les vivants, et non pour les morts, parce que le repos vient d'être éveillé et non de dormir. Dormir, c'est se retirer; être éveillé, c'est s'unir.

"Est-ce que je veux le problème ou est-ce que je veux la réponse ?"

L'ego inves- tit lourdement dans le passé, et il croit en définitive que le passé est le seul aspect du temps qui soit signifiant. Souviens-toi que s'il insiste tant sur la culpabilité, c'est parce que cela lui permet d'assurer sa continuité en rendant le futur semblable au passé et en évitant ainsi le présent. Avec l'idée de payer pour le passé dans le futur, le passé devient le déterminant du futur, ce qui les rend continus sans un présent intervenant. Car l'ego ne consi- dère le présent que comme une brève transition vers le futur, du- rant laquelle il porte le passé au futur en interprétant le présent au regard du passé.

L'ego voudrait préserver tes cauchemars et t'empêcher de t'éveiller et de comprendre qu'ils sont passés.

Souffrance et sacrifice sont les dons avec lesquels l'ego voudrait bénir toutes les unions. Dans ces alliances coléreuses, nées de la peur de la solitude et pourtant vouées à la continuation de la solitude, chacun cherche à soulager sa culpabilité en l'augmentant chez l'autre. Car chacun croit que cela diminue la culpabilité en lui.

Peur

Les enfants perçoivent des fantômes effrayants, des monstres et des dragons, et ils sont terrifiés. Or s'ils demandent à quel- qu'un en qui ils ont confiance la signification de ce qu'ils per- çoivent, et s'ils sont désireux de lâcher prise de leurs propres interprétations en faveur de la réalité, leur peur disparaît avec elles. Quand on aide un enfant à traduire son «fantôme» en rideau, son « monstre » en ombre et son « dragon » en rêve, il ne les craint plus et il rit de bon cœur de sa propre peur.

C'est seulement leur manque de compréhension qui les effraie, et quand ils apprennent à percevoir véritablement ils n'ont plus peur. Et pour cette raison ils demanderont à nouveau la vérité quand ils seront effrayés.

Toute pensée aimante est vraie. Tout le reste est un appel à la guérison et à l'aide, quelque forme qu'il prenne.

C'est seulement dans les ténèbres et dans l'ignorance que tu perçois l'effrayant et recules devant lui, t'enfonçant davantage dans les ténèbres. Or seul ce qui est caché peut être terrifiant, non pas en soi mais du fait que c'est caché. Ce qui est obscur est effrayant parce que tu n'en comprends pas la signification. Si tu la comprenais, ce se- rait clair et tu ne serais plus dans les ténèbres.

La croyance en l'enfer est inéluctable pour ceux qui s'identi- fient à l'ego. Leurs cauchemars et leurs peurs y sont tous asso- ciés. L'ego enseigne que l'enfer est dans le futur, car tout son enseignement va dans cette direction. L'enfer est son but.

Saint Esprit

Il est évident que la perception du temps qu'a le Saint-Esprit est l'exact opposé de celle de l'ego.

Selon l'interprétation du Saint-Esprit, le but du temps est de rendre le besoin de temps non nécessaire. Il considère que la fonction du temps est temporaire et ne sert qu'à Sa seule fonc- tion d'enseignant, laquelle est temporaire par définition.

C'est dans la réalité de «maintenant», sans passé ni futur, que l'éternité commence à être appréciée. Car il n'y a ici que «maintenant», et seul «maintenant» fournit les occasions de saintes rencontres dans lesquelles le salut peut être trouvé.

Dis seulement au Saint-Esprit : « Décide pour moi », et c'est fait. Car Ses décisions sont des reflets de ce que Dieu connaît de toi, et dans cette lumière l'erreur quelle qu'elle soit devient impos- sible. Pourquoi lutterais-tu avec tant de frénésie afin de prévoir tout ce que tu ne peux pas connaître, alors que toute connaissance se trouve derrière chaque décision que le Saint-Esprit prend pour toi ? Apprends ce que sont Sa sagesse et Son amour, et enseigne Sa réponse à tous ceux qui luttent dans les ténèbres. Car tu dé- cides pour eux et pour toi-même.

Chaque fois que tu as des doutes sur ce que tu devrais faire, pense à Sa Présence en toi et dis-toi ceci, et seulement ceci : "Il me conduit et Il connaît la voie, que moi je ne connais pas. Or ce qu'il voudrait que j'apprenne, jamais Il ne le gardera loin de moi. Ainsi j'ai confiance en ce qu'il me communiquera tout ce qu'il connaît pour moi."

Lorsque ta paix est menacée ou troublée de quelque façon que ce soit, dis-toi : "Je ne connais pas ce que signifie quoi que ce soit, y compris ceci. Ainsi je ne sais pas comment y répondre. Et je n'uti- liserai pas ce que j'ai appris dans le passé comme lumière pour me guider maintenant."

Peux-tu imaginer ce que cela signifie de n'avoir pas de sou- cis, pas d'inquiétudes, pas d'anxiétés, mais d'être simplement parfaitement calme et tranquille tout le temps ? Or voilà à quoi sert le temps; à apprendre cela et rien de plus.

En toute situation où tu te sens incertain, la première chose à considérer est celle-ci, tout simplement : « Qu'est-ce que je veux qu'il en sorte? à quoi cela sert-il? » La clarification du but a sa place au commencement, car c'est cela qui déterminera le résul- tat.

Maladie

Si tu acceptes que ta fonction dans le monde du temps est de guérir, tu insisteras sur le seul aspect du temps dans lequel la guérison peut se produire. La guérison ne peut pas s'accomplir dans le passé. Elle doit s'accomplir dans le présent pour libérer le futur. Cette interprétation lie le futur au présent en étendant le présent plutôt que le passé. Mais si ta fonction telle que tu l'interprètes est de détruire, tu perdras de vue le pré- sent et tu t'accrocheras au passé pour t'assurer un futur destruc- teur. Et le temps sera tel que tu l'interprètes, car de lui-même il n'est rien.

Ne manque pas à ta fonction, qui est d'aimer dans un lieu sans amour fait de ténèbres et de tromperie, car c'est ainsi que ténèbres et tromperie sont défaites.

C'est seulement ta propre volition (volonté) qui semble faire qu'il est dur de décider. Le Saint-Esprit ne tardera pas à répondre à chacune de tes questions sur quoi faire. Il le sait. Et Il te le dira, puis Il le fera pour toi. Toi qui es fatigué, tu verras que cela est plus reposant que le sommeil. Car tu peux emporter ta culpabilité dans le sommeil, mais pas dans cela.

Exercices

Le but général des exercices est d'augmenter ton aptitude à étendre les idées que tu pratiqueras jusqu'à tout y inclure. Cela n'exigera aucun effort de ta part. Les exercices eux-mêmes satis- font aux conditions nécessaires pour ce type de transfert. Certaines des idées que présente le livre d'exercices te paraîtront difficiles à croire; d'autres te sembleront tout à fait surprenantes. Cela n'a aucune importance. Il t'est simplement demandé d'ap- pliquer les idées de la manière indiquée. Il ne t'est pas demandé de les juger. Il t'est seulement demandé de les utiliser. C'est leur utilisation qui leur donnera une signification pour toi et te mon- trera qu'elles sont vraies. Souviens-toi seulement de ceci : tu n'as pas besoin de croire les idées, tu n'as pas besoin de les accepter, tu n'as pas même besoin de leur faire bon accueil. Il se peut qu'à certaines d'entre elles, tu résistes activement. Rien de tout cela n'a d'importance, et leur efficacité n'en est pas diminuée. Mais ne te permets pas de faire des exceptions dans l'application des idées que contient le livre d'exercices; et quelles que soient tes réactions à ces idées, utilise- les. Rien d'autre que cela n'est requis.

"Rien de ce que je vois dans cette pièce [dans cette rue, de cette fenêtre, dans ce lieu] ne signifie quoi que ce soit."
Les choses sont ce qu'elles sont.

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