Temps objectif ou temps subjectif ?
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Trois minutes pour comprendre / Three minutes of learning
philippelopes@free.fr
Temps physique (ou objectif) mesuré par les horloges Temps psychologique (ou subjectif) vécu par la conscience
Etre ou ne pas être selon Aristote & Platon [avant Jésus-Christ]: Platon et Aristote sont en désaccord uniquement sur la définition donnée aux mots, mais pas sur le fond du sujet. Tous deux séparent la notion d'être et la notion d'existence avec leur terminologie respective.
L'état d'être ou "être en puissance" d'Aristote est un état de pure abstraction. C'est la "pensée" issue de l'Intelligence dont parle Platon dans ses écrits.
L'état d'existence ou "être en acte" d'Aristote est la manifestation concrète de l'état d'≖tre dans un contexte déterminé. C'est la "copie de la pensée" qui est sensible aux sens dont parle Platon. Pour prendre une image, être en puissance représente un plan d'un bâtiment alors qu'être en acte représente le bâtiment une fois construit ou en cours de construction.

Aristote écrit également que "l'être est tantôt en acte et tantôt en puissance". Nous sommes nous-mêmes "en acte" dans ce monde. Mais une partie de nous (couramment appelée Esprit) reste constamment à l'état de "puissance". La dualité onde-particule exprime le même paradoxe.

Jour solaire variable [1875]: Une seconde est définie comme étant la 86 400 ième partie du jour solaire moyen. Mais la rotation de la Terre autour du Soleil induit des durées de journées inégales. Ce qui fait que cette mesure est peu fiable.

Temps virtuel selon Henri Bergson [1884]: Pour Henri Bergson (1859-1941) le temps tout entier existe déjà au sein de l'éternité comme une pellicule d'un film. Il précise que : "C'est nous qui passons quand nous disons que le temps passe; c'est le mouvement en avant de notre vision qui actualise, moment par moment, une histoire virtuellement donnée tout entière."
Lorsque nous sommes dans un train, et que nous regardons à travers les fenêtres, nous voyons le paysage avancer. Et pourtant ce dernier est fixe. Cela pourrait être semblable pour le temps. Nous le voyons avancer parce que nous sommes nous-mêmes en mouvement dans un espace-temps qui serait fixe. Cela revient donc à dire que nous parcourons le temps.

Temps universel [1911]: Création du temps universel (qui est l'heure de Greenwich à midi), à laquelle on ajoute 12 heures de façon que le jour commence à minuit.

Année tropique [1956]: La seconde est définie comme la 31 556 925,9747 ième partie de l'année tropique; l'année 1900 servant de référence.

Temps universel coordonné (TUC) [1967]: Le temps universel coordonné (TUC) permet d'ajuster le temps atomique (290 091 200 500 000 000 oscillations de césium à une ou deux oscillations près) au temps solaire (une année vaut 365,242199 jours). Tous les six mois, l'IERS (service international de la rotation de la Terre) peut ajouter ou retrancher une seconde au temps atomique. Depuis 1972, il a ajouté 22 secondes au total.

Le temps quantique selon Beauregard [1]: Olivier Costa de Beauregard a écrit que : "La mécanique quantique ne décrit pas les choses comme elles sont, elle décrit ce que nous savons sur les choses, ce que nous faisons sur les choses. La mécanique quantique nous permet donc de prendre du recul par rapport aux choses perçues. Elle peut, sans doute, nous permettre de comprendre ce qui peut exister au-delà du temps.

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Aristote [350 av. J.-C.]: Il est "impossible que le temps soit, si l'âme n'est pas."
Le temps dépend de la vitesse du corps, de la température du corps, du corps lui-même en tant que matière et de la conscience liée au corps.

Le continuum de Carl Gustav Jung [1]: Pour Jung (1875-1961), "Aussi loin que je perçoive la nature de l'inconscient collectif, il m'apparaît comme un continuum omniprésent, une présence universelle sans étendue. C'est-à-dire : quand ici au point A se produit quelque chose qui touche ou affecte l'inconscient collectif, alors cela se produit partout."
Des particules peuvent être à deux endroits en même temps, elles peuvent remonter le passé et aller dans le futur (bien que la notion de passé et de futur soit très "relative" dans un cadre où le temps n'existe pas.

Doctrine secrète de H. P. Blavatsky [1888]: Pour Helena Petrovna Blavatsky (1831-1891), "L'Espace et le Temps ne font qu'un. L'Espace et le Temps n'ont pas de nom, parce qu'ils sont l'inconnaissable CELA, qui ne peut être senti que par l'entremise de ses sept Rayons – qui sont les sept Créations, les sept Mondes, les sept lois, etc."

Relativité restreinte selon Albert Einstein [1905]: L'écoulement du temps varie en fonction de la vitesse du sujet. Cette vitesse n'a un impact significatif sur la durée que lorsqu'elle se rapproche de celle de la lumière (environ 300 000 km/s).
Dans son célèbre paradoxe des jumeaux (l'un reste sur Terre pendant 10 ans alors que l'autre voyage à 180 000 km/s avant de revenir sur Terre), le jumeau-voyageur aura l'impression d'avoir effectué un voyage d'une durée de 18 ans. Le temps s'écoule moins vite lorsque la vitesse de déplacement du sujet est plus grande.

N.A. Kozyrev [1]: Le professeur russe N.A. Kozyrev s'est rendu compte que faire fondre de la glace ou bien faire évaporer un liquide ou dissoudre des substances dans de l'eau permettait d'accélérer le passage du temps ou de créer du temps, ainsi qu'il appelait ce phénomène. En outre, les processus inverses, tel que le refroidissement des corps et la congélation de l'eau, avaient pour effet d'absorber le temps, c'est-à-dire qu'ils ralentissaient l'écoulement du temps de manière infime, mais mesurable.

Relativité générale selon Albert Einstein [1915]: La matière a une action sur le temps et l’espace. Elle les "déforment". Temps et espace ne sont donc pas fixes, mais "dépendent" de la matière qui interagit avec eux.
A l'occasion de l'éclipse de soleil en 1911, Albert Einstein avait prédit que la vision de la position des étoiles d'une constellation, au passage du Soleil, modifie leur dispowition. Plus la masse est importante (ici, le Soleil), plus la courbure de l'espace-temps se fait sentir.

Le temps qui passe selon Carl Jung [1]: "Le moi, dans un certain sens, est comme une fente mobile qui se déplace sur un film, progressivement. Les potentialités futures du moi relèvent de son ombre présente. Nous savons ce que nous avons été, mais nous ignorons ce que nous serons."
Nous voyons donc qu’il y a deux manières de considérer le temps : Soit il existe par lui-même, soit nous le créons au fur et à mesure de notre existence.

Le temps à grande échelle selon le CNRS [1]: Pour des scientifiques comme Marc Lachièze-Rey, directeur de recherche au CNRS, service d'astrophysique, "le temps n'apparaît qu'à grande échelle, émergeant d'un monde causal sans temps. L'idée d'un passage du temps serait le produit illusoire d'une métaphore trompeuse".
Il y aurait, dans ce cas, deux contextes bien séparés : Un dans lequel le temps n'a pas d'existence, ou un dans lequel le temps existe.

Le tmps cérébtal selon Varela [1]: Le neurobiologiste Francisco Varela précise que la sensation du temps nous est donnée par notre activité cérébrale. Les organes des sens collectent des informations sur le monde extérieur qui sont transmises au cerveau lequel a la tâche de les assembler pour constituer une représentation mentale.

Notion de temps selon les Tibétains [1]: Les stances de Dzyan, qui sont des textes occultes très anciens d'origine tibétaine (Traditions ésotériues) considèrent une époque où le temps n'existait pas : Stance I-1. "La Mère Eternelle, enveloppée dans ses Robes à jamais Invisibles, avait de nouveau sommeillé pendant Sept Eternités. Stance I-2. "Le Temps n'était pas, car il dormait dans le Sein Infini de la Durée." Cette substance éternelle est parfois appelée "éternel présent" et c'est de lui dont parle les personnes qui disent que le temps n'existe pas et qu'il n'y a qu'un éternel présent. Cette idée est issue des Traditions, car nous pouvons y lire : "De plus, l'éternité ne peut avoir ni passé, ni futur, mais seulement le présent". Le passé n'existe pas plus que l'avenir, ainsi que nous l'avons dit; ce qui survit, c'est notre mémoire; et nos souvenirs ne sont que les aperçus que nous saisissons de ce passé.

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Didier Salvignol [2014]: Le temps psychologique serait élastique. Il dépendrait de nous et ne s'écoulerait pas uniformément. Il peut parfois être défini comme l'altération psychologique du temps physique ou objectif.

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