Doña de la Trinidad (Ardalès, Andalousie, Espagne)
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Peintures rouges |
A Doña de la Trinidad, à Ardalès, en Andalousie, des traces de peintures
rouges sont datées entre 48 700 et 45 300 ans, ainsi qu'entre 46 500 et 38 600 ans et
entre 63 700 et 32 100 ans.
Pour cette dernière cavité, il est possible que Néanderthal ait maculé (couvert) les parois de rouge. |
Salle des Etoiles |
Le massif stalagmitique peint de la
"Salle des Etoiles"
de la grotte d'Ardalès, est formé de
"rideaux"
de pierre maculés de peinture, datée d'entre 45 000 et
65 500 ans, par l'application de la méthode de l'uranium-thorium
sur la calcite la recouvrant.
Cette datation avait fait scandale en 2018, car elle était associée à celle d'autres peintures plus structurées (points & empreintes de mains), dans la même cavité, et à celles de La Pasiega en Cantabrie et de Maltravieso en Estramadure, réalisées peut-être entre 38 600 et 63 700 ans, soit une époque où Sapiens était absent de la région. La méthode employée fut contestée, en raison de biais importants concernant la pureté des échantillons prélevées. Il était difficile d'admettre que Néandertal puisse être l'auteur de ces aplats (plages de couleur uniforme) rouges qui pouvaient aussi bien être naturels. L'analyse détaillée de la composition du colorant du massif d'Ardalès a montré qu'il s'agissait d'une peinture préparée avec des pigments recueillis à l'extérieur de la cavité: ce ne sont pas des écoulements naturels; ni des marques accidentelles dues à un frottement d'un vêtement ou de doigts ocrés lors d'un passage un peu étroit puisque le massif stalagmitique se trouve au centre d'une vaste salle. Leur application est bien volontaire, ainsi que les observations rapprochées et des reconstitutions expérimentales l'ont démontré. Les auteurs de l'étude parlent d'un "comportement graphique" pour perpétuer l'appropriation symbolique d'un espace souterrain. De plus, tous les rideaux ne sont pas datés de la même époque. Il y aurait eu au moins deux incursions, séparées de plusieurs milliers d'années. ![]() |
REFERENCES
Archéologia avril 2018 n°564 Archéologia octobre 2021 n°602 |