Chimpanzé Nim Chimpski versus Herbert Terrace
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Deux mots maximum |
![]() Herbert Terrace fit acquérir à Nim un vocabulaire de cent vingt cinq signes que l'animal s'avéra capable d'associer deux par deux. Le psychologue accumula les données, se convainquit que le chimpanzé possédait le don de syntaxe, qu'il se construisit une grammaire assez semblable à celle que développe l'enfant humain. Après avoir réécouté les cassettes d'enregistrement effectuées sur son chimpanzé Nim, puis en réexaminant soigneusement et consciencieusement les combinaisons de "mots" de Nim, Herbert Terrace réalisa alors qu'en définitive le singe se contenter de réclamer à manger. ![]() L'expérience n'est pas si négative que cela si l'on met les choses dans leur contexte. Comparativement parlant, Washoe et Nim n'ont pas eu la même enfance, et donc pas la même éducation. Washoe a eu une enfance plus familiale (interactions sociales avec son environnement), là où Nim a eu une enseignement plus strict (tests en laboratoire). C'est comme deux enfants nés dans deux familles d'accueil différentes, l'une libérale, l'autre plus stricte ... Le point négatif, c'est que Nim Chympsky ne comprenait que les combinaisons de deux mots. Au-delà, la syntaxe grammaticale ne lui semblait pas cohérente. En règle générale, lorsqu'on demande par exemple à un singe "donne le briquet et la chaussure à Rose", le singe donnait bien le briquet à Rose, mais non la chaussure. A la question "donne l'eau et le chien de Rose", le singe lui donnait le chien-jouet, mais pas d'eau. Le linguiste Robert Truswell en déduit que les singes (chimpanzé, bonobo, gorille, orang-outan) ont des difficultés dans le traitement complexe du nombre (syntagmes nominaux). Nim Chimpsky nous quittera le 10 mars 2000, à l'âge de 26 ans. |
REFERENCES
Socialisation Animal-Humain |